Traductionde "décollé" en italien. La Pologne "a décollé". La Polonia "ha decollato". L'avion a décollé de Londres la nuit derniÚre. L'aereo Ú decollato da Londra la notte scorsa. Mais son avion n'a pas décollé. Ma qui dice che l'aereo non Ú partito. On ne publiera ces photos qu'une fois que le Président aura décollé.
Le mercredi 19 novembre 1946, pris dans la tourmente, un avion de transport du European Air Transport Service [1] EATS effectuant une liaison entre Vienne, en Autriche, et Pise, en Italie, entreprend un atterrissage dâurgence sur le glacier du Gauli, dans les Alpes bernoises Suisse. DĂšs lâannonce de lâaccident, les autoritĂ©s amĂ©ricaines sont en Ă©moi. En effet, lâappareil transporte quatre membres dâĂ©quipage et huit passagers, au rang desquels figurent un haut gradĂ© de lâUS Army, le gĂ©nĂ©ral Haynes, lâĂ©pouse et le fils du gĂ©nĂ©ral Tate ce dernier pilotant lâavion, une autre Ă©pouse dâofficier gĂ©nĂ©ral ainsi que le colonel McMahon, son Ă©pouse et leur fille de onze ans, Alice-Mary [2]. Pilote de montagne PDM tire les leçons de cet Ă©vĂ©nement, qui marque rĂ©ellement un tournant dans le secours en montagne et dans le traitement des catastrophes dans les mĂ©dias au plan international⊠UN VOL TRĂS PERTURBĂ Le mardi 18 novembre 1946, le DC-53 Skytrooper » [3] numĂ©ro de sĂ©rie 42-68846 et immatriculation Z68846 Ă©quipĂ© en mode transport de passagers il sâagit dâune version militarisĂ©e de lâavion de ligne civil DC-3, dĂ©colle de la base aĂ©rienne de Tulln-an-der-Donau Basse-Autriche, siĂšge du Quartier gĂ©nĂ©ral QG des Forces dâoccupation amĂ©ricaines Sud-Est, Ă une quarantaine de kilomĂštres au nord-ouest de Vienne pour rallier Pise. Du fait des mauvaises conditions mĂ©tĂ©orologiques, le plan de vol prĂ©voit de contourner les Alpes en suivant lâitinĂ©raire Munich Allemagne, Strasbourg, Dijon, et Marseille-Istres en France pour, enfin, atteindre Pise Italie deux jours plus tard. Le voyage sâannonce donc long et Ă©prouvant et la journĂ©e du 18 novembre permet de rallier la premiĂšre Ă©tape sans encombre. PERDUS DANS LA TOURMENTE Le mercredi 19 novembre matin, lâappareil redĂ©colle une premiĂšre fois de Munich dans la matinĂ©e, mais doit faire demi-tour pour sâĂ©quiper dâun dispositif de dĂ©givrage. Aubaine pour George Harvey, qui, ayant ratĂ© son avion pour Pise, rĂ©ussit Ă se joindre aux passagers et Ă occuper lâunique siĂšge vide. Lâappareil redĂ©colle Ă 13 h 05, puis se dĂ©route vers le sud-ouest au lieu de prendre plein-ouest, afin de contourner une zone ou les vents soufflent du nord-ouest Ă 120 km/h. En effet, craignant dâĂȘtre retardĂ©, le pilote dĂ©cide de rejoindre directement Marseille en traversant les Alpes autrichiennes et le nord de lâItalie. Cependant, Ă la verticale dâInnsbrĂŒck Tyrol autrichien, lâappareil inflĂ©chit une fois encore sa course en direction de Coire/Chur Canton des Grisons/Suisse. Une fois cette ville identifiĂ©e, le pilote grimpe Ă 3 550 mĂštres dâaltitude alors que les sommets environnants sont 300 mĂštres plus hautsâŠ. Au milieu des trous dâair et des montagnes, câest panique Ă bord. Ă 14 h 25, complĂštement perdu dans le brouillard, lâĂ©quipage, le capitaine Ralph H. Tate Jr. [4] qui est aussi le fils de Madame Tate, qui est Ă bord de lâavion, effectue un atterrissage dâurgence sur le glacier du Gauli Ă une vitesse de 280 km/h et Ă 3 350 mĂštres dâaltitude. GrĂące Ă un vent catabatique [5] descendant vers le fond de la vallĂ©e, il effleure la glace et la neige pour sâimmobiliser sur le ventre. En outre, lâaccumulation de la neige fraĂźche sous lâaile droite fait pivoter lâavion vers tribord, ce qui lâempĂȘche de tomber dans une large crevasse. TrĂšs court, le freinage est Ă©galement trĂšs violent. Tous les rescapĂ©s sont blessĂ©s Ă des degrĂ©s divers, Ă lâexception de George Harvey et dâAlberta Snavely, totalement indemnes. Lâatterrissage est digne dâun pilote de glaciers chevronnĂ© [6]. BlessĂ© Ă la tĂȘte aprĂšs un choc violent sur un montant du cockpit, Ralph Tate Jr. tĂ©moigne Je vois les lignes sombres en dessous nous, trĂšs vite, et puis â je comprends plus tard que câĂ©taient des crevasses â elles deviennent automatiquement un glacier. Je ne savais pas ce que câĂ©tait, je sais seulement que nous en Ă©tions trĂšs prĂšs. Comme elles dĂ©filaient trĂšs vite, jâai dit Nous sommes dans les montagnes ! » Alors, jâatteins la manette des gaz, la manette des hĂ©lices et la manette des mĂ©langes et les pousse vers lâavant, puis tire le manche vers lâarriĂšre. Mon copilote Ă©tait assis lĂ , il pensait que jâavais un vertige, il tenait son manche comme ça, en mâempĂȘchant de monter, ce qui Ă©tait dangereux, parce que ça pouvait dĂ©crocher, et je lâattrape pour le rendre hors de contrĂŽle et, dĂšs que jâai dit ça, nous percutons le sol ! » Ä 15 h 30, pensant sâĂȘtre Ă©crasĂ© dans les Alpes françaises, lâĂ©quipage envoie un premier message de dĂ©tresse Mayday, Mayday, Mayday, US Z68846 crashĂ©, Position inconnue, Altitude 10 800 pieds 3 300 mĂštres au-dessus du niveau de la mer, dans neige profonde et brouillard. Nous sommes quatre membres dâĂ©quipage et huit passagers, au rang desquels le gĂ©nĂ©ral Haynes et le colonel McMahon. BlessĂ©s Ă bord. Informez le QG amĂ©ricain Ă Vienne. Mayday, Mayday, Mayday ! » Ce message est simultanĂ©ment rĂ©ceptionnĂ© par lâaĂ©roport dâOrly, prĂšs de Paris, et par la base aĂ©rienne dâIstres-TubĂ©, au nord-ouest de Marseille. Istres demandant confirmation de la position de lâappareil accidentĂ©, Tate pense ĂȘtre dans les Alpes françaises, plus prĂ©cisĂ©ment Ă une trentaine de kilomĂštres de Grenoble. Par triangulation, les autoritĂ©s françaises dĂ©terminent que lâappareil Ă©met depuis la Haute-Savoie, dans la rĂ©gion du mont Blanc, ce qui permet le lancement immĂ©diat des opĂ©rations de secours. Moins dâune heure aprĂšs, des Lancaster dĂ©collent dâIstres, tandis que dans les Alpes, partout oĂč lâon a cru entendre passer un avion, comme Ă Bardonecchia Ă la frontiĂšre italo-française par exemple, sâĂ©branlent des colonnes de recherche et de secours⊠LES NAUFRAGĂS SâORGANISENT George Harvey, le seul employĂ© civil du groupe, sâimprovise infirmier et administre de la morphine au sergent Folsom, qui a une jambe brisĂ©e, et soigne le gĂ©nĂ©ral Haynes, qui souffre dâune fracture du nez. Pour ce qui est de lâalimentation, les plateaux-repas embarquĂ©s au dĂ©part permettent bien de tenir les trois premiers jours. Ensuite, il faut se rabattre sur les sucres dâorge achetĂ©s Ă Munich. Quant Ă lâeau potable, elle provient de la neige fondue obtenue par le brĂ»lage du carburant de lâavion. Enfin, pour passer le temps, le groupe joue aux cartes. La nuit, on sâenroule dans les parachutes pour ne pas mourir de froid. LES RECHERCHES AĂRIENNES Le mercredi 20 novembre, les recherches aĂ©riennes entreprises par un B-17 Flying Fortress » ne donnent rien. Il faut dire que lâavion vole Ă 16 000 pieds et que ses chances de distinguer quelque chose au sol sont assez maigres. Ä bord de la carcasse de lâavion, on maintient le contact radio Ă 8 h 00, Ă midi et Ă 18 h 00. On demande Ă lâĂ©quipage de prĂ©parer la signalisation du lieu de lâaccident. On dĂ©pose donc deux bassines replies dâhuile et de carburant-avion Ă distance de lâavion ainsi que deux robes de chambres appartenant aux passagĂšres pour ĂȘtre prĂȘts Ă la moindre alerte de bruit dâavion. Ce mĂȘme jour, le capitaine Viktor Hug, Chef de la base aĂ©rienne militaire de Meiringen-Unterbrach, distante de 12,7 km du lieu de lâaccident seulement, rĂ©ceptionne, Parfaitement lisible ! », et contrairement Ă toutes les autres stations, les messages radio des naufragĂ©s qui, logiquement, doivent se trouver Ă proximitĂ©. Il en rend immĂ©diatement compte Ă ses supĂ©rieurs de la Direktion der MilitĂ€rflugplĂ€tze DMP/Direction des aĂ©rodromes militaires [DAM]. Le lendemain, jeudi 21 novembre, on envoie sur zone un avion de reconnaissance C-36, qui rentre bredouille. Du coup, les autorisĂ©s helvĂ©tiques en dĂ©duisent que le C-53 sâest Ă©crasĂ© hors de Suisse. Au sol, en lâabsence de rĂ©action visible des secours, Harvey et Matthews entreprennent de descendre dans la vallĂ©e pour contacter les populations. Malheureusement, devant les dangers encourus, le binĂŽme doit rebrousser chemin. Ä 18 h 00, le sergent Hill procĂšde Ă une Ă©mission permanente durant deux minutes ce qui, par triangulation, permet de le localiser dans un triangle Airolo/Sion/Jungfrau. Malheureusement, cette opĂ©ration a pratiquement vidĂ© les batteries. Le dernier message reçu par Orly Ă 18 h 30 mentionne Nous ne tiendrons plus que vingt-quatre heures. BlessĂ©s Ă bord ! » Ä 19 h 30, la station-radio de DĂŒbendorf reçoit de lâOffice confĂ©dĂ©rĂ© la mission de veiller la frĂ©quence 4575. Le jeudi 22 novembre, Ă 9 h 31, un Lancaster de la Royal Air Force RAF britannique, pilotĂ© par le Flight Lieutenant G. Head, distingue enfin lâĂ©pave de lâappareil Ă travers une trouĂ©e dans la couche nuageuse. LâĂ©quipage du bombardier le localise prĂ©cisĂ©ment grĂące Ă ses Ă©missions radio, mais il faudra attendre encore les Ă©claircies avant que des avions de reconnaissance puissent ĂȘtre envoyĂ©s vers cet endroit. Incidemment, un Boeing B-29 Superfortressâ, pilotĂ© le gĂ©nĂ©ral Ralph Tate Sr., est entendu par George Harvey encore lui⊠qui, postĂ© en sentinelle, tire une fusĂ©e rouge. Lâappareil repĂšre alors la carcasse et lance une fusĂ©e verte⊠Le pilote du C-53 prend contact avec le bombardier et dĂ©couvre que son pĂšre est aux commandes Hello, Dad ! ». Hello, Ralph ! Comment⊠» La batterie rend lâĂąme. Pour prĂ©ciser sa position, le B-29 grimpe Ă 7 000 mĂštres et demande quâon le localise par radiogoniomĂ©trie. Câest alors quâon dĂ©couvre que lâĂ©pave gĂźt dans la partie supĂ©rieure du glacier du Gauli Gauligletscher, dans lâOberland bernois. Ă 16 h 30, le capitaine Hug dĂ©colle de Meiringen-Unterbach Ă bord dâun EKW C-35 des Troupes dâaviation suisses [7] et prĂ©cise les coordonnĂ©es de la carcasse, qui gĂźt dans le Wetterkessel, tout prĂšs du Wetterhorn. Ă 16 h 25, le prĂ©sident fĂ©dĂ©ral et responsable du DĂ©partement militaire, le Conseiller fĂ©dĂ©ral Karl Kobelt, est informĂ© de la dĂ©couverte. Ä 17 h 00, la position exacte de lâĂ©pave lui est communiquĂ©e, ce qui entraĂźne la dĂ©signation du lieutenant-colonel Hans Bracher, Directeur-adjoint de lâAdministration militaire, comme coordinateur des secours. Malheureusement, Ă 17 h 15, comme Meiningen-Unterbach ne reçoit pas dâordre, le personnel rentre Ă la maison. Ă 17 h 30, Joseph Oberli alerte le chef-secouriste du Club alpin suisse CAS Oberhasli et dentiste de son Ă©tat, quâun avion militaire amĂ©ricain avec un gĂ©nĂ©ral Ă bord, au total 12 personnes, sont naufragĂ©es dans la tempĂȘte. Oberli mobilise immĂ©diatement le chef-guide et appelle lâaĂ©rodrome de Meiringen-Unterbach. Il alerte Ă©galement la 16e Compagnie de forteresse de Thoune/Thun et rĂ©quisitionne une douzaine de transmetteurs. Câest ainsi que le lieutenant-colonel Herbert Wanner, de ladite compagnie, reçoit la mission, trĂšs vague, de se rendre, avec six patrouilles de transmission, Ă Rosenlaui avec un Ă©quipement hivernal et des skis. Ă 19 h 30, 24 hommes de la DMP sont rassemblĂ©s et aux ordres. Sur place, le capitaine Viktor Hug prĂ©voit une mission de trois jours, dont deux nuits sous igloos. Il prĂ©voit Ă©galement de parachuter quatre jours de matĂ©riel, dont des vivres, mais aussi des moyens sanitaires et de secours, ainsi que des moyens de chauffage. Il prĂ©voit enfin de damer une piste prĂšs de la carcasse de lâappareil pour y poser des avions de secours. Ä 20 h 45, les 24 hommes, qui ont dĂ©jĂ accompli leur service journalier, perçoivent le matĂ©riel dans le dĂ©pĂŽt de Meiringen, opĂ©ration terminĂ©e Ă 22 h 30. AccompagnĂ©e du dĂ©tachement de guides locaux, ils rejoignent Rosenlaui en camion. Plus tard dans la nuit, le commandement demande un renfort de 30 hommes. Une fois Ă Rosenlaui et du fait du manque dâordres prĂ©cis, câest rapidement lâanarchie⊠UN REPORTAGE EXCEPTIONNEL Robert Gabarde, ancien camĂ©raman du CinĂ©-Journal suisse, 1970. [RTS] En 1970, soit 24 ans aprĂšs les faits, lâĂ©mission historique CâĂ©tait hier de la Radio-TĂ©lĂ©vision Suisse RTS revient sur ce drame. Elle propose des images rĂ©alisĂ©es Ă lâĂ©poque par deux cameramen du CinĂ©-Journal suisse qui ont suivi, heure aprĂšs heure, les opĂ©rations. Lâun des deux, Robert Gabarde, tĂ©moigne. Au moment de lâaccident, il se trouve Ă Sion Canton du Valais. Il parvient Ă embarquer avec sa camĂ©ra dans un avion des Troupes dâaviation suisses qui sâapprĂȘte Ă dĂ©coller pour une mission de recherche. Avec le pilote de lâappareil, il va repĂ©rer lâavion Ă©chouĂ© sur le glacier du Gauli et en rapporte les premiĂšres images. Revenu Ă lâaĂ©rodrome de Sion, Robert Gabarde saute dans le premier train pour Meiringen, la localitĂ© la plus proche du lieu de lâaccident. Un autre de ses collĂšgues se trouve dĂ©jĂ sur place. ChargĂ© de son matĂ©riel de prise de vues, ce dernier accompagne la colonne de secours partant Ă la recherche des naufragĂ©s. DĂBARQUEMENT AMĂRICAIN Ă MEIRINGEN LâĂ©pave une fois localisĂ©e, une opĂ©ration de secours dâenvergure est lancĂ©e. ArrivĂ©s par un train spĂ©cial constituĂ© de 18 wagons, 150 militaires de la 88th Infantry Division, entraĂźnĂ©e pour les opĂ©rations en montagne, dĂ©barquent Ă Interlaken Canton de Berne, car la voie normale ne va pas plus loin. Pour lâanecdote, des soldats amĂ©ricains dĂ©barquent du train, pour le sĂ©curiser, armĂ©s de pistolets âmitrailleurs, comme sâils Ă©voluaient en zone ennemie. Ce qui nâest Ă©videmment pas du goĂ»t du chef de gare, qui en rĂ©fĂšre au commandant Major Fritz Rothen, chef de la Festungskompanie 11 Compagnie de forteresse 11, qui parle anglais. Rapidement, tout rentre dans lâordre⊠ĂquipĂ©es de Jeeps Willis MB et de Snowcatsâ [8] version neige du vĂ©hicule M29 Weasel », vĂ©hicules chenillĂ©s en livrĂ©e blanche qui, bien quâils soient destinĂ©s Ă affronter des conditions hivernales sĂ©vĂšres, se rĂ©vĂšlent inadaptĂ©s aux conditions alpines. En effet, un Snowcat » sâimmobilise dĂšs la premiĂšre rampe⊠Le commandement amĂ©ricain envisage Ă©galement dâemployer des planeurs militaires dâassaut, acheminĂ©s dâOrly Ă bord dâun Lancaster. Cette idĂ©e est finalement abandonnĂ©e, les risques dâatterrir dans des zones crevassĂ©es Ă©tant trop Ă©levĂ©s. Par consĂ©quent, les troupes au sol doivent finalement terminer leur progression Ă pied. Colonne de Jeeps et un Snowcat » Ă Meiringen Cliquer sur lâimage pour accĂ©der Ă la sĂ©rie de photos. Ä 14 h 00, un Dakota sanitaire en provenance de Turin Italie atterrit Ă Interlaken. En descendant de lâavion, le pilote demande au commandant de lâaĂ©rodrome Pouvez-vous me dire, sâil vous plaĂźt, pourquoi je suis lĂ ? » Dâautre part, 70 parachutistes amĂ©ricains et cinq parachutistes italiens se portent volontaires auprĂšs des autoritĂ©s amĂ©ricaines. Cependant, les autoritĂ©s suisses doivent les Ă©conduire, de peur de devoir venir au secours dâautres naufragĂ©s dispersĂ©s sur le glacier. Au fil des heures, des cohortes de journalistes, photographes et cameramen affluent. Karl Kobelt, le prĂ©sident de la ConfĂ©dĂ©ration, fait en personne le voyage depuis Berne. LE SAUVETAGE Reconnaissance aĂ©rienne Le samedi 23 novembre, au lever du jour et malgrĂ© le brouillard signalĂ© en hauteur, le commandant Major Pista Hitz dĂ©colle de lâaĂ©rodrome de Meiringen-Unterbach Ă bord dâun Fieseler Stoch Fi 156. Ä 8 h 10, il largue un conteneur de survie dâune soixantaine de kg chargĂ© de pain frais, de fromage, de lard fumĂ©, ainsi quâune bonbonne isotherme contenant dix litres de thĂ© chaud et du lait condensĂ©, du chocolat et des rĂ©chauds. Ä 8 h 20 apparaĂźt un deuxiĂšme Fi 156 pilotĂ© par le capitaine Hug, largue un poste radio, sur lequel on peut annoncer que la colonne de secours arrivera aux alentours de 14 h 00, des panneaux de signalisation ainsi quâun code, pour que les naufragĂ©s puissent faire part de leur besoins urgents. En rĂ©ponse, ils demandent des vĂȘtements chauds, des couvertures en laine, des pansements et des mĂ©dicaments et rendent compte quâil y a un blessĂ© grave. Nouvelle dĂ©mesure amĂ©ricaine Ă 9 h 00, le ciel est littĂ©ralement envahi par des avions militaires amĂ©ricains, britanniques et français qui larguent, depuis une altitude de 4 500 mĂštres, des paquets, Ă©quipĂ©s ou non, de parachutes. Malheureusement, ces paquets atterrissent dans un rayon de deux kilomĂštres, parfois au fond des crevasses, câest-Ă -dire hors dâatteinte des naufragĂ©s. Tandis que les avions de reconnaissance suisses poursuivent leurs Ă©volutions juste en-dessous, ces vĂ©ritables bombardements mettent Ă©galement en danger les rescapĂ©s. Un sac de charbon tombant sur une aile du C-53, Harvey toujours lui trace dans la neige le mot FINI⊠à 10 h 35, le capitaine Hug fait demander au lieutenant-colonel Bracher dâarrĂȘter les largages aĂ©riens. Vers midi, aprĂšs discussion avec un gĂ©nĂ©ral amĂ©ricain, la rĂ©gion du Gauli-Weterhorn est interdite au survol des avions alliĂ©s. Au sol⊠Entretemps, la tĂȘte de la colonne arrive dans le hameau de Balm, câest-Ă -dire au pied de la montĂ©e vers le glacier du Roselaui, oĂč les membres de la patouille sâencordent. Cependant, la progression est rendue difficile par les 80 centimĂštres de neige fraĂźche et les Ă©quipiers se relaient toutes les cinq minutes pour tracer une piste, parfois en sâenfonçant dans la neige jusquâĂ la poitrine. Heureusement, les guides locaux connaissent les lieux, ce qui leur permet dâavancer dans des blocs de glace hauts comme des maisons. La reconnaissance des pilotes suisses permet de se rendre compte que la carcasse du C-53 amĂ©ricain ne se trouve pas dans le Wetterkessel, mais bien dans la partie supĂ©rieure du glacier du Gauli, au pied sud-est du Berglistock, Ă 3 350 dâaltitude. Ä 8 h 25, Hug transmet le message suivant Les nouvelles coordonnĂ©es sont 163 700/657 100, les coordonnĂ©es 163 700/654 100 sont fausses ! » Les nouvelles coordonnĂ©es sont transmises Ă la colonne de secours Ă 8 h 38. Cependant, le radio se trouvant assez loin de la tĂȘte de colonne, la nouvelle ne parvient aux Ă©claireurs quâĂ 10 h 11. Ă 11 h 00, la colonne tente de joindre le PC de Rosenlaui, mais sans succĂšs Ă cause de la topographie des lieux. La patrouille lĂ©gĂšre Reiss-Jost en action Ernst Reiss et Wilhelm Jost, deux jeunes alpinistes expĂ©rimentĂ©s en poste Ă lâaĂ©rodrome de Meiringen, sont dĂ©signĂ©s par lâadjudant Hans Hutter, chef de la colonne de secours du DMP, comme Ă©claireurs-skieurs pour tracer vers Wetterlimmi. BientĂŽt, ils sont loin devant tandis que les avions de reconnaissance de lâEscadrille n° 10 les survolent pour leur indiquer la direction du crash. Les deux coĂ©quipiers dĂ©couvrent enfin lâĂ©pave 150 m plus bas, aprĂšs 13 heures dâascension depuis Innertkirchen. Pour se signaler, Reiss entonne un Yodel [9] tonitruant. Quatre rescapĂ©s sautent de lâappareil et, levant les bras au ciel, lancent des hourras. Ă 14 h 21, les sauveteurs atteignent enfin la carcasse. Ils sont accueillis en sauveurs et, rapidement, une bouteille de Whisky fait la tournĂ©e. Tandis quâon recouvre leurs Ă©paules de vestes en fourrure. Pour se comprendre, on parle français. Lorsque le gĂ©nĂ©ral Haynes leur demande la nationalitĂ© de Reiss, il lui faut quelques instants pour rĂ©aliser que lâavion sâest posĂ©, en catastrophe, sur un glacier de lâOberland bernois. Une heure plus tard, câest au tour de lâĂ©quipe des guides dâarriver sur les lieux en compagnie des trois mĂ©decins. AussitĂŽt, ces derniers prennent soin des naufragĂ©s. ImmĂ©diatement, il apparaĂźt que le bilan humain tient du miracle. En effet, aucune perte nâest Ă dĂ©plorer et, hormis le sergent Folsom et le gĂ©nĂ©ral Haynes, lâatterrissage forcĂ© nâa occasionnĂ© que des blessures relativement lĂ©gĂšres. Cependant, les onze rescapĂ©s ont passĂ© quatre jours et quatre nuits en haute altitude et certains dâentre eux souffrent dâengelures. DeuxiĂšme colonne de secours ? Partie de Rosenlaui Ă 7 h 00, la deuxiĂšme colonne de secours, composĂ© des hommes de la 16e Compagnie de forteresse, atteint le Wetterkessel, Ă 2 800 mĂštres dâaltitude, vers 13 h 30. ĂpuisĂ©s par la montĂ©e, suant et gelant Ă la fois, les chaussures, les chaussettes et tous les vĂȘtements Ă©tant trempĂ©s⊠Si seulement on avait emportĂ© des affaires de rechange ! On calme alors la faim avec des biscuits militaires. Il faudrait boire, mais cela fait longtemps que la gourde militaire est vide ou le contenu restant gelĂ©, lui aussi. On se dĂ©saltĂšre donc avec de la neige fraĂźche, dans tous les sens du terme. Vers 16 h 00, les militaires arrivent enfin sous le Renfenhorn et sont en vue du Wetterlimmi. Le lieutenant Walter Roduner, chef de colonne, ordonne une halte car ses hommes sont Ă©puisĂ©s, affamĂ©s et terriblement assoiffĂ©s. AccompagnĂ© dâun seul caporal, il grimpe sur le Wetterlimmi et, de lĂ , aperçoit enfin lâĂ©pave. Lentement, la colonne se remet en marche, certains soldats finissant littĂ©ralement sur les rotules. Ă 18 h 00, les derniers Ă©lĂ©ments de la colonne atteignent la carcasse de lâavion aprĂšs treize heures et trente minutes de marche, aprĂšs avoir parcouru une distance horizontale de neuf kilomĂštres, 2 500 mĂštres de dĂ©nivelĂ©e. Bagarre sous la carcasse Le repas chaud, prĂ©parĂ© par lâĂ©quipage de lâavion Ă partir des boĂźtes de conserve, suffit Ă peine pour 30 personnes, mais il reste du thĂ©. Heureusement, lâun des guides ayant eu la brillante idĂ©e de ramasser des paquets de nourriture au passage, le Cognac et le Whisky coulent Ă flot. Dans lâappareil un point de situation se tient entre le gĂ©nĂ©ral Haynes, les mĂ©decins, le guide Hans Kohler, le lieutenant-colonel Herbert Wanner et le chef de la colonne de secours de la DMP, lâadjudant Hans Hutter. Le gĂ©nĂ©ral et les trois mĂ©decins prĂ©conisent de rejoindre immĂ©diatement le refuge le plus proche, mais les autres sont contre cette idĂ©e car les sauveteurs sont Ă©puisĂ©s. La nuit sans lune tombant, il serait irresponsable de se dĂ©placer sur un glacier crevassĂ©. Les sauveteurs suisses nâont jamais vu une aussi grosse machine et elle leur semble un lieu de bivouac idĂ©al. Les AmĂ©ricains, en revanche, sont contre car ils craignent que la carlingue soit dĂ©stabilisĂ©e et tombe dans une crevasse. Câest pourquoi les mĂ©decins dĂ©cident que seuls les AmĂ©ricains resteront dans lâappareil, ce qui nâest pas du goĂ»t des soldats, quâune nuit dans le froid nâenchante guĂšre. Bien quâil ne soit pas question de discuter les ordres, lâalcool aidant, les commentaires vont bon train. On se rĂ©fugie donc dans des trous de neige tandis que les guides dĂ©limitent une zone de neige propre Ă prĂ©server en tant que rĂ©serve dâeau potable. Entre 16 h 50 et 17 h 10, les deux Fieseler Storch survolent les lieux du crash et larguent une soixantaine de couvertures de laine. Par -15° et par un fort vent de glacier, certains sauveteurs improvisent un bivouac sous lâaile gauche et sous la queue de lâavion, les civiĂšres servant Ă consolider des murs de neige. Toujours Ă cause de la consommation immodĂ©rĂ©e dâalcool, on en vient aux mains et on rĂ©clame un commandement unique. Cependant, il est trop tard pour cela, dâautant plus que le coordinateur Ă Meiringen-Unterbach doit faire face Ă une cohorte de journalistes. Pendant la nuit, les mĂ©decins doivent prendre en compte des soldats souffrant de refroidissement et dâengelures, et les abritent dans la carcasse. Certains soldats se rĂ©fugient dans des abris de fortune en se collant cĂŽte-Ă -cĂŽte, tandis que dâautres se rĂ©chauffent toute la nuit devant un feu. Plusieurs fois dans la nuit, les cadres se relaient pour faire le tour des abris et vĂ©rifier que les soldats ne sâengourdissent pas en sâendormant. Pendant la nuit, dans le hangar de lâaĂ©rodrome de Meiringen-Unterbach, on change le moteur du Fieseler Storch A-97 et on Ă©quipe le deuxiĂšme Fi 156 de skis pour atterrir sur le glacier. Sauvetage en deux phases Le lendemain, dimanche 24 novembre, on dĂ©cide de faire mouvement dĂšs 8 h 00. Bien Ă©quipĂ©, le personnel du dĂ©pĂŽt militaire de Meiringen sâoccupe des rĂ©chauds et prĂ©pare le thĂ©. DĂšs 6 h 30, la patrouille Reiss-Jost se met en route vers le refuge du Gauli-Urbachtal. Dans la vallĂ©e, comme il nâa toujours pas de liaison radio avec la colonne de secours, le capitaine Hug entreprend, Ă 6 h 45, une mission de reconnaissance au-dessus de lâĂ©pave. Ă 7 h 10, il largue une sacoche contenant la dĂ©pĂȘche suivante Atterrissage prĂ©vu sur la partie supĂ©rieure du glacier pour lâĂ©vacuation du personnel accidentĂ© ». Hans Hutter, le chef de la colonne de secours du DMP, signale au Fiseler Stoch Ne pas larguer de poste radio, colonne prĂȘte Ă sâĂ©branler sur le glacier du Gauli vers lâUrbachtal. Pas de mort, tous les blessĂ©s sont transportables. Atterrissage du Fieseler Storch impossible ! » Si la mĂ©tĂ©o est Ă©claircie, les prĂ©visions le sont moins Ă 3 000 mĂštres dâaltitude souffle un fort vent du sud-ouest. Dans le Haslital, on dit que ce Föhn quâil engendre du beau temps, mais aussi des maux de tĂȘte. Les mĂ©decins soignent les blessĂ©s et changent une derniĂšre fois le pansement de Ralph Tate Jr. Sept AmĂ©ricains, parmi lesquels les deux femmes et la fillette, ainsi que le gardien de forteresse Marcel Etter, dont les pieds sont gelĂ©s, sont sanglĂ©s sur des traĂźneaux, chacun dâentre eux Ă©tant guidĂ© par huit Suisses tandis que lâalpiniste Franz von Bergen, Emil Barben et trois trinĂŽmes partent en Ă©claireurs pour tracer la piste. Une prioritĂ© dĂ©truire lâavion Andreas Ablanalp, mĂ©decin Ă Meiringen, parle parfaitement lâanglais. Pendant les palabres sur les mesures Ă prendre, les deux parties lâemploient comme traducteur. Soudain, il entend le gĂ©nĂ©ral Haynes donner lâordre Ă lâĂ©quipage dâactiver les torches dâautodestruction pour incendier lâĂ©pave et de dĂ©truire les instruments de bord. AussitĂŽt, le pilote et le radio frappent les installations avec une hache, mais le lieutenant Roduner et lâadjudant mettent rapidement fin Ă ce manĂšge. Le mĂ©decin explique au gĂ©nĂ©ral, ahuri, que lâavion est confisquĂ© par lâarmĂ©e suisse et quâil doit annuler son ordre de destruction dans les rĂšgles. Le gĂ©nĂ©ral sâexĂ©cute et se laisse mĂȘme sangler sur le traĂźneau. En revanche, le radio se rebelle et doit ĂȘtre entravĂ© par deux gardiens de forteresse. Enfin, on peut entamer la descente du glacier sous la conduite du guide du Hasli. Ă 8 h 20, la derniĂšre patrouille quitte la carcasse et se joint au gros de la troupe. Les traĂźneaux sâenfoncent lourdement dans la neige, ce qui demande beaucoup dâefforts pour avancer. AprĂšs deux heures de marche en direction du refuge du Gauli, la colonne se retrouve sur le mauvais plateau du glacier. Premier sauvetage aĂ©rien en haute montagne Les deux pilotes, Pista Hitz et Viktor Hug, se retrouvent Ă 8 h 00, aprĂšs le retour de ce dernier de sa mission de reconnaissance de lâaube, sur lâaĂ©rodrome de Meiringen-Unterbach. Lâobjet de ce meeting est de faire un point de situation et de dĂ©cider de la marche Ă suivre concernant les sauvetages aĂ©riens. MalgrĂ© lâabsence de liaisons radio, la situation est claire. GrĂące aux observations aĂ©riennes, les pilotes savent oĂč en est le moral et lâĂ©tat physique des sauveteurs. Le transport des blessĂ©s par voie terrestre durera 36 heures supplĂ©mentaires Ă travers des passages avalancheux vers lâUrbachtal. Les pilotes des Fi 156 savent que la mĂ©tĂ©o se dĂ©tĂ©riore et que la neige va tomber Ă nouveau. Fort de leurs 200 atterrissages sur glacier et en toute connaissance de la situation, ils dĂ©cident de tenter lâĂ©vacuation au plus prĂšs de lâĂ©pave. Pendant sa reconnaissance du matin, le capitaine Hug a repĂ©rĂ© une aire de poser possible sur un replat situĂ© Ă 2 800 mĂštres dâaltitude. Hug atterrira le premier, suivi de Hitz. Le gros de lâĂ©quipe de sauvetage se trouve sur la partie la plus haute de la langue de glace lorsque les deux Fiseler Storch apparaissent et larguent, Ă hauteur de lâĂ©lĂ©ment de queue de colonne, une sacoche contenant un message. Lâadjudant Hutter, en serre-file, apprend alors que les avions vont se poser. Il en rend compte Ă son chef et la troupe commence Ă sonder lâaire de poser avec les bĂątons de skis tandis quâun fanion jaune attachĂ© Ă un bĂąton de ski sert de manche Ă air pour indiquer la direction du vent. Ă 10 h 30, le capitaine Hug atterrit sur roues Ă 2 850 mĂštres dâaltitude, soit Ă 500 mĂštres de dĂ©nivelĂ©e sous lâĂ©pave et Ă une trentaine de mĂštres de la colonne de secours. Trois minutes plus tard, aprĂšs avoir observĂ© lâatterrissage de son collĂšgue, le commandant Hitz atterrit dix mĂštre Ă cĂŽtĂ© du premier avion avec, Ă son bord, un passager de marque le gĂ©nĂ©ral amĂ©ricain Ralph Snavely, commandant les Forces aĂ©riennes sud-est de Vienne, dont lâĂ©pouse figure parmi les rescapĂ©s. Avant le dĂ©collage, le gĂ©nĂ©ral avait dit aux pilotes Je ne viens avec vous que si lâon nâatterrit pas ! » [10]. Le commandant Hitz sâĂ©tait tu et le gĂ©nĂ©ral Ă©tait montĂ© dans lâavion. Au sol, les sauveteurs et les AmĂ©ricains nâen reviennent pas. Lâatterrissage est parfait. AprĂšs avoir rapidement saluĂ©, Hug dĂ©signe lâadjudant Hans Hutter comme commandant de la position tandis que les Ă©lĂ©ments de secours se trouvant en contrebas sont rappelĂ©s vers lâaĂ©rodrome improvisĂ©, ce qui impose un nouvel effort dâune heure et demie, mais ouvre aussi la perspective dâune Ă©vacuation rapide par la voie des airs. Deux Ă©quipes encordĂ©es reconnaissent lâair de dĂ©collage sur le glacier. Les deux avions sont tournĂ©s en position de dĂ©part et le premier Ă dĂ©coller est Ă©quipĂ© de skis. Le gĂ©nĂ©ral Haynes et le gardien de forteresse se trouvant Ă proximitĂ© immĂ©diate, câest eux qui embarquent pour la premiĂšre rotation. Ă 11 h 25, Hug dĂ©colle sur une longueur de 120 mĂštres et largue immĂ©diatement les skis pour que le second avion puisse sâen servir Ă son tour. En douze minutes, le Fiseler Storch atterrit sur la base de Meiringen-Unterbach⊠ImmĂ©diatement, les experts du DMP montent les skis sous les roues du second appareil. Le Sergent Folsom, qui souffre de plusieurs fractures et dont le transport nĂ©cessite de lâespace, est le seul passager de cette deuxiĂšme rotation, qui dĂ©colle Ă 11 h 56. Ă son retour, le capitaine Hug rapporte du thĂ© chaud, du pain frais et du fromage. Il fait grand beau et le moral revient, lui aussi, au beau fixe. Les soldats entonnent des champs montagnards Ă©maillĂ©s de Yodels tandis que, sur lâaĂ©rodrome dâaccueil, des AmĂ©ricains bluffĂ©s par les sauveteurs helvĂ©tiques distribuent chocolat, chewing-gums et cigarettes. Vers midi, un train sanitaire amĂ©ricain arrive Ă la gare dâInterlaken-Ouest en provenance de Vienne, via Munich, Stuttgart et BĂąle. Ce train se compose dâune locomotive et de deux wagons marquĂ©s de la croix rouge. Cependant, les voies Ă©tant plus Ă©troites en sortie de gare, impossible dâaller plus loin. Le mini pont aĂ©rien Gauli-Meiringen En huit rotations, les deux pilotes ramĂšnent tous les rescapĂ©s et membres dâĂ©quipage dans lâaprĂšs-midi. La plupart dâentre eux souffrant dâune pneumonie et de fiĂšvre, il Ă©tait grand temps de se retrouver entre les mains des soignants. Pendant son dernier vol de 17 h 05, le commandant Hitz rapporte les effets personnels des AmĂ©ricains qui se trouvaient sur lâun des traĂźneaux. En reconnaissance des services rendus, lâadjudant Hutter est autorisĂ© Ă faire partie de la derniĂšre rotation. LES SUITES DE LA CATASTROPHE AprĂšs la seconde guerre mondiale, du fait de la rĂ©elle collaboration, Ă©conomique et industrielle, de la ConfĂ©dĂ©ration HelvĂ©tique CH avec le IIIe Reich, les relations diplomatiques entre la Suisse et les Ătats-Unis dâAmĂ©riques ne sont pas au beau fixe. Sans le secours admirable des Suisses, nos gens seraient encore lĂ -haut. Lâaction suisse de secours a accompli une performance remarquable, dans les conditions les plus difficiles ! » InterviewĂ© par un journaliste de la Gazette de Lausanne, le gĂ©nĂ©ral Tate, dont lâĂ©pouse et le fils Ă©taient Ă bord de lâappareil, ne tarit pas dâĂ©loge sur la maniĂšre dont lâopĂ©ration de sauvetage a Ă©tĂ© menĂ©e. Mais si les autoritĂ©s amĂ©ricaines mettent surtout en avant le courage et lâaudace des deux pilotes suisses, le capitaine Hug et le major Hitz, saluĂ©s en hĂ©ros, PDM rend hommage aux deux Ă©claireurs-skieurs, Ernst Reiss[i] et Wilhelm Jost, en poste Ă lâaĂ©rodrome de Meiringen, qui ont assurĂ© la jonction avec les naufragĂ©s. GrĂące Ă cette opĂ©ration de sauvetage, les relations diplomatiques se rĂ©chauffent entre les deux pays, principalement du fait dâune large couverture mĂ©diatique donnant Ă lâĂ©vĂ©nement un retentissement international. Ainsi, dix ans plus tard, en 1956, la Suisse peut proposer son aide dans le cadre de la mission de secours montĂ©e aprĂšs une collision aĂ©rienne au-dessus du Grand Canyon. Cependant, la principale consĂ©quence de cet accident est la rĂ©elle prise de conscience de la nĂ©cessitĂ© dâorganiser les secours en montagne. Câest ainsi que la Swiss Air Rescue Guard la Rega [12] naĂźt en 1952. En 2012 et en 2018, des dĂ©bris de lâappareil Ă©mergent du glacier du Gauli et sont ramassĂ©s par lâarmĂ©e de terre suisse. ĂlĂ©ments recueillis par Bernard Amrhein RĂ©cupĂ©ration de lâun des moteurs du C-53 Skytrooper » NOTES [1] Organisme chargĂ©e du transport des militaires amĂ©ricains en Europe. [2] Outre le capitaine Ralph H. Tate Jr., lâĂ©quipage se compose du sous-lieutenant Irwing Matthews copilote, du sergent Louis Hill radio-navigateur et du mĂ©canicien Wayne G. Folsom. Les passagers sont Marguerite Tate, la mĂšre du pilote, Alberta Snavely Ă©pouse du gĂ©nĂ©ral de brigade Ralph Snavely, le gĂ©nĂ©ral de brigade Loyal M. Haynes et son Ă©pouse Lona, George Harvey le seul civil du groupe, le colonel William C. McMahon, son Ă©pouse et sa fille Alice-Mary. Dans une interview publiĂ©e dans le magazine australien The Argus neuf ans aprĂšs lâaccident, cette derniĂšre raconte Jâai posĂ© mon magazine pour jeter un Ćil par le hublot, mais je ne plus rien voir. Il y a eu un choc trĂšs violent. Je me suis retournĂ©e et jâai vu Madame Snavely qui tentait dâendosser un parachute Ă la portiĂšre de lâavion. Monsieur Harvey força la portiĂšre et Madame Snavely sauta. Lorsque jâatteignis la portiĂšre, jâentendis Madame Snavely dire Oh, ces montagnes suisses sont faites de neige ! » Elle Ă©tait enfoncĂ©e dans la neige jusquâaux Ă©paules. Alors, jâai sautĂ© aussi, mais sans parachute. » [3] Le Douglas C-53 Skytrooper est une des nombreuses versions militaires du Douglas DC-3. NumĂ©riquement la plus importante aprĂšs le C-47 Skytrain, câest aussi la plus proche du modĂšle commercial dâorigine, car elle ne comporte pas de porte cargo, Ă©tant exclusivement rĂ©servĂ©e au transport de personnel. [4] Qui dĂ©cĂšdera en mai 2009, Ă lâĂąge de 88 ans. [5] Un vent catabatique, du grec katabatikos qui veut dire descendant la pente, est un vent gravitationnel produit par le poids dâune masse dâair froid dĂ©valant un relief gĂ©ographique. [6] âI see the dark lines under us, very fast, and then â I understand later, they were crevasses, they automatically became a glacier. I did not know what it was. I just know we were very close to it. Because they went by so fast, I said we are in the mountains. So I reach up and throw the throttles fore and I reach the propellers fore and the mixtures fore and I pull the yoke back. My copilot was sitting over here, he thougt I got a vertige, he was holding his yoke like this, that keep me from going up, that is dangerous, because it could stall, and I reach over and I get him out of control, and almost, as quickly as I said that, we are in the ground.â [7] LâEKW C-36 EKW pour Eidgenössische Konstruktions WerkstĂ€tte/Ateliers fĂ©dĂ©raux de construction, Ă Thoune, Canton de Soleure est un avion monomoteur biplace en tandem, monoplan Ă ailes basses, bi-dĂ©rive et train escamotable. [8] Le nom Snowcat » provient de la marque de commerce de 1946 de Tucker Sno-Cat Corporation. Ce vĂ©hicule spĂ©cialisĂ© sur la neige a dominĂ© le marchĂ© du transport de la neige jusquâaux annĂ©es 1960, lorsque dâautres fabricants se sont lancĂ©s dans lâentreprise. Ă ce moment-lĂ , Snowcat » Ă©tait une description si courante quâelle Ă©tait utilisĂ©e pour dĂ©crire tous les vĂ©hicules sur neige voir marque gĂ©nĂ©rique. Tucker est Ă©galement bien connu pour son utilisation de quatre chenilles sur ses vĂ©hicules. Tucker Sno-Cat est sans doute le plus connu des premiers fabricants et reste en activitĂ© aujourdâhui. Les Tucker Sno-Cats ont Ă©tĂ© utilisĂ©s par de nombreuses agences et services publics militaires et gouvernementaux. [9] [10] LâarmĂ©e suisse avait testĂ© les atterrissages sur neige dĂšs lâhiver 1944-1945. Roger Cornioley section Schneelandungen der Schweizer Flugwaffe im Hochgebirgeâ pdf, pages 27 et 28. [11] NĂ© en 1920, Ernst Reiss a Ă©tĂ© membre dâhonneur de la section du Club alpin suisse CAS de Oberhasli. CâĂ©tait un alpiniste douĂ© et un homme dâaudace et de persĂ©vĂ©rance. En tant que membre de lâexpĂ©dition suisse couronnĂ©e de succĂšs dans lâHimalaya, il a effectuĂ© la premiĂšre ascension du Lhotse avec Fritz Luchsinger le 18 mai 1956. Il a Ă©galement Ă son palmarĂšs lâouverture de 22 voies dâescalade sur trois continents. [12] Swiss Air-Rescue German Schweizerische Rettungsflugwacht, French Garde aĂ©rienne suisse de sauvetage, Rega is a private, non-profit air rescue service that provides emergency medical assistance in Switzerland and Liechtenstein.[3][4] Rega was established on 27 April 1952 by Dr Rudolf Bucher, who believed the Swiss rescue organization needed a specialized air sub-section[5]. Rega mainly assists with mountain rescues, though it will also operate in other terrains when needed, most notably during life-threatening emergencies. Rega also provides a repatriation and medical advice service for members who experience a medical emergency while abroad and local treatment is not available. SOURCES Der Flugzeugabsturz einer amerikanischen Dakota auf dem Gauligletscher im November 1946 vor 60 Jahren war das Haslital Schauplatz der grössten alpinen Rettungsaktion » Il y a 60 ans, le Haslital vallĂ©e de lâHasli, lieu du crash aĂ©rien dâun C-53 amĂ©ricain sur le glacier du Gauli en novembre 1946, Ă©tait le théùtre de la plus grande opĂ©ration de sauvetage alpine. Auteur NĂ© en 1943, Roger Cornioley, membre du conseil dâadministration de lâassociation dâhistoire du Canton de Berne, a grandi Ă Meiringen. En tant que membre actif, pendant des annĂ©es, de la section du Club alpin suisse CAS de Oberhasli et agent au sein de lâancienne compagnie de fusiliers de montagne III/40 Gebirgs-FĂŒsilier-Kompanie III/40, il connaissait personnellement la rĂ©gion du Wetterhorn-et du glacier du Gauli et maĂźtrisait parfaitement les contraintes militaires en montagne. Crash dans les Alpes. Sophie Meyer pour les Archives de la RTS. Air Crash Investigation C 53 Skytrooper crash on the Gauli Glacier 2018 Bruchlandung auf dem Gletscher â Dokumentation von NZZ Format 1998. En 1998, NZZ-Format a organisĂ©, en Suisse, la premiĂšre rencontre entre le pilote du C-53 et ses sauveteurs⊠1946 C-53 Skytrooper crash on the Gauli Glacier. This WWII Plane Lay Frozen in Time for 72 Years â But Then A Heatwave Uncovered Its Secrets, By Ken MacDonald, July 20, 2020.
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Mais quand ce nâest pas contrĂŽlĂ©, cela devient compliquĂ© en lâabsence de lâĂ©crit et en prĂ©sence des interprĂ©tations diverses et variĂ©es ». Car deux pilotes ayant des notions diffĂ©rentes de hauteur de verticale de terrain et qui y arrivent en mĂȘme temps peuvent rencontrer des difficultĂ©s et peuvent causer des accidents. Lâobjectif annoncĂ© pour tous les pilotes est donc dâarriver dans la zone dâun aĂ©rodrome non-controlĂ© et intĂ©grer le circuit publiĂ© afin dâatterrir dans les meilleures conditions. Pour comprendre la meilleure mĂ©thode Ă adopter, regardons les Ă©lĂ©ments dâune intĂ©gration. CIRCUIT TYPE En rĂšgle gĂ©nĂ©rale les circuits dâaĂ©rodrome nâont pas de dimensions strictement dĂ©finies. Il incombe au pilote commandant de bord dâadapter le trajet en fonction des possibilitĂ©s manoeuvriĂšres de son aĂ©ronef et des circonstances afin de ne pas gĂȘner les autres aĂ©ronefs Ă©voluant dans la circulation dâaĂ©rodrome ou passant Ă proximitĂ©. Toutefois, afin de limiter les nuisances phoniques, des consignes particuliĂšres peuvent prĂ©voir certaines zones dont il est recommandĂ© dâĂ©viter le survol; de respecter, dans la mesure du possible, le circuit dâaĂ©rodrome quand, Ă titre exceptionnel, il est publiĂ© dans son intĂ©gralitĂ©. Dans la mesure oĂč des dispositions diffĂ©rentes ne figurent pas dans les consignes particuliĂšres, le pilote commandant de bord doit, lorsquâil Ă©volue dans un circuit dâaĂ©rodrome effectuer le vent arriĂšre Ă 300 mĂštres 1000 pieds AAL lorsque la hauteur des nuages le permet ; une hauteur diffĂ©rente peut ĂȘtre utilisĂ©e pour des besoins de formation au pilotage, Ă condition de ne pas gĂȘner les autres usagers de lâaĂ©rodrome ; effectuer les virages par la gauche ; en cas de remise de gaz, manoeuvrer de façon Ă ne pas gĂȘner les autres aĂ©ronefs Ă©voluant dans la circulation dâaĂ©rodrome. LâINTEGRATION LâintĂ©gration dans un circuit dâaĂ©rodrome doit se faire en fonction des aĂ©ronefs qui suivent le dit circuit mais aussi des aĂ©ronefs qui peuvent suivre les autres circuits dâaĂ©rodrome. Sur un aĂ©rodrome non contrĂŽlĂ© un aĂ©ronef appartenant Ă la circulation dâaĂ©rodrome qui connaĂźt la prĂ©sence dâun aĂ©ronef en vol IFR Ă lâarrivĂ©e doit, Ă moins dâentente prĂ©alable entre les commandants de bord, manoeuvrer de façon Ă ne pas compromettre la poursuite de lâapproche et lâatterrissage de lâaĂ©ronef en vol IFR. Cette disposition ne sâapplique que si lâaĂ©ronef en vol IFR effectue une approche finale aux instruments pour un atterrissage direct sur la piste en service ou lorsque lâapproche finale est suivie dâune manoeuvre Ă vue imposĂ©e MVI. AUTO-INFORMATION Des comptes rendus dâauto-information doivent ĂȘtre transmis par les aĂ©ronefs dotĂ©s dâun Ă©quipement de radiocommunication lorsquâils Ă©voluent dans la circulation dâaĂ©rodrome en lâabsence dâorganisme de la circulation aĂ©rienne sur lâaĂ©rodrome. DISPOSITIONS APPLICABLES POUR LES AERONEFS EVOLUANT SELON LES REGLES DE VOL A VUE VFR Sur un aĂ©rodrome autre que contrĂŽlĂ© ou AFIS, le pilote commandant de bord doit procĂ©der lui-mĂȘme Ă lâĂ©valuation des paramĂštres au dĂ©part, avant de quitter lâaire de trafic ; Ă lâarrivĂ©e, avant de sâintĂ©grer dans la circulation dâaĂ©rodrome, en procĂ©dant Ă lâexamen de lâaĂ©rodrome. Cet examen doit ĂȘtre effectuĂ©, sauf impossibilitĂ©, Ă une hauteur supĂ©rieure au plus haut des circuits dâaĂ©rodrome et doit notamment porter sur lâaire Ă signaux, la manche Ă air, lâĂ©tat de la surface de lâaire de manoeuvre afin de dĂ©terminer la piste ou lâaire dâatterrissage Ă utiliser et sâassurer que lâusage de lâaĂ©rodrome ne prĂ©sente pas de danger apparent. Un pilote commandant de bord peut se dispenser de lâexamen de lâaĂ©rodrome Ă lâarrivĂ©e lorsquâil a pris connaissance de la piste en service en exploitant les messages dâauto information transmis par les aĂ©ronefs Ă©voluant dans la circulation dâaĂ©rodrome; lorsquâil a dĂ©jĂ connaissance du vent et des signaux pouvant ĂȘtre disposĂ©s sur lâaire Ă signaux et sur lâaire de manoeuvre REGLES DâINTEGRATION DANS LA CIRCULATION DâAERODROME NON-CONTROLE AprĂšs avoir pris connaissance des paramĂštres en radiotĂ©lĂ©phonie ou aprĂšs les avoir Ă©valuĂ©s lui mĂȘme, et avoir observĂ© la position des autres aĂ©ronefs Ă©voluant dans la circulation dâaĂ©rodrome, le pilote commandant de bord doit venir sâintĂ©grer en dĂ©but de vent arriĂšre Ă la hauteur du circuit dâaĂ©rodrome en assurant une sĂ©paration visuelle avec les aĂ©ronefs dĂ©jĂ engagĂ©s dans la circulation dâaĂ©rodrome et en leur laissant la prioritĂ© de passage. TOURS DE PISTE Pour la plupart des aĂ©rodromes en France, la hauteur du tour de piste TDP est publiĂ©e sur la carte VAC de la SIA. En gĂ©nĂ©ral, cette hauteur est de 1000âČ sol ou AGL=above ground level mais celle-ci peut changer dâun aĂ©rodrome Ă lâautre. Quelques exemples de hauteur de tour de piste en feet du sol et entre parenthĂšse en feet QNH Persan QFE=700âČ QNH=800âČ Pontoise 1000âČ QNH=1300âČ Plessis-Bellevile 600âČ QNH=1000âČ EtrĂ©pagny 700âČ QNH=1000âČ Toussus-le-Noble 800âČ QNH=1300âČ Cannes- Mandelieu 1000âČ QNH=1000âČ niveau mer RECAPITULATIF DE LA DEFINITION DâUNE VERTICALE Faire la verticale » dâun terrain non-contrĂŽlĂ© doit permettre au pilote dâintĂ©grer le circuit publiĂ© du terrain Ă partir de dĂ©but de lâĂ©tape de vent arriĂšre, aprĂšs sâĂȘtre rendu compte de la direction du vent et par consĂ©quent la piste en service de lâaire de signaux et par consĂ©quent les consignes spĂ©ciales des autres avions dĂ©jĂ en tour de piste et par consĂ©quent la gĂȘne qui peut occasionner et ce en toute sĂ©curitĂ© pour lui et pour les autres. Cette hauteur nâest pas dĂ©finie dans les textes je ne lâai pas trouvĂ©, et dâautres personnes non plus. La rĂšgle dit une hauteur suffisante au-dessus du tour de piste pour assurer la sĂ©curitĂ© » en tenant compte des contraintes qui peuvent exister, notamment la prĂ©sence des nuages et le plafond de lâespace oĂč se trouve le terrain exemple PERSAN-BEAUMONT. Cette hauteur gĂ©nĂ©ralement admise est de 500âČ au-dessus du tour de piste. Bien Ă©videmment câest la hauteur minimale, elle peut ĂȘtre plus Ă©levĂ©e si on le souhaite ou sâil y a un intĂ©rĂȘt. Par exemple, sâil y avait un peu de relief autour, on pourrait monter de 300âČ de plus. Dâune maniĂšre gĂ©nĂ©rale, les tours de piste en France se font Ă une hauteur de 1000âČ sol. Donc, une verticale saine » doit se faire, en lâabsence dâautres restrictions Ă 1500âČ sol. Câest le cas de Pontoise LFPT oĂč cela donne 1500âČ sol ou 1800âČ QNH. Plessis-Bellevile se trouve dans zone de Paris oĂč le plafond est Ă 1500âČ QNH donc Ă 1100âČ du sol, car lâaltitude de lâAD de Plessis-Belleville est de 387âČ. La VAC de LFPP indique le tour de piste Ă 600âČ seulement du sol. Ajoutez-y 500âČ et on se trouve au plafond fixĂ©. Ce cas de figure oĂč le TDP est particuliĂšrement bas Ă Plessis est possible car tout autour du terrain il y a des champs et pas dâobstacles ni dâhabitations. Le cas de Persan-Beaumont est encore plus torturĂ© car lâaltitude du terrain est basse au-dessus plane le plafond de Creil de 1200âČ QNH 1050âČ sol tout autour se trouvent des habitations Ă Ă©viter il y a deux pistes en parallĂšle qui augmentent les risques En mettant le tour de piste Ă 700âČ sol, lâadministration a dĂ» vouloir trouver un compromis. La verticale ne peut se faire quâau maximum 1050âČ sol, ce qui est seulement 350âČ au-dessus du tour de piste. Cette marge est assez juste pour exiger un niveau maximal de sĂ©curitĂ© selon les critĂšres dĂ©finis ci-dessus. PAr exemple, il peut y avoir des pilotes au-dessus de 700âČ sol en voulant Ă©viter un avion dĂ©collant en parallĂšle Ă sa droite ou Ă sa gauche. Je site un de mes instructeurs prĂ©fĂ©rĂ©s je prĂ©fĂšre me prendre une remarque pour 100âČ mangĂ©s Ă Creil pendant 5 secondes plutĂŽt que dâemplafonner 1/1000Ăš de seconde Ă 950âČ un jeune qui vient dâĂȘtre lĂąchĂ© ». CONCLUSION en gĂ©nĂ©rale, verticale 500âČ au-dessus du tour de piste Ă Persan, verticale Ă 1200âČ QNH et pas un feet de moins. REFERENCES SIA Ădition 12/03/2009, Jean-Pierre Jacquemin FI-LFPT, Jean Boully FI-LFPA. Post Views 2 911 Ătiquettes AVIATION, Aviation GĂ©nĂ©rale, INFO TECHNIQUE, NOUVELLES, NOUVELLES DE L'AVIATION GENERALE, VOLETS, VOLETS10, Cet article a Ă©tĂ© publiĂ© le mardi, 19 mai 2009 Ă 1 h 09 min et cataloguĂ© sous INFO TECHNIQUE. Vous pouvez suivre les rĂ©ponses Ă cet article Ă travers RSS feed. Vous pouvez laisser une rĂ©ponse, ou retracer depuis votre site.
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Il ne faut pas se laisser avoir par le fait que les hydravions sont relativement peu rĂ©pandus dans le secteur de lâaviation. Un tour en hydravion dans les rĂ©gions les plus Ă©loignĂ©es du QuĂ©bec en Ă©tĂ© et en automne est une expĂ©rience inoubliable. Dans cet article, nous abordons le thĂšme de la sĂ©curitĂ© des hydravions et parlons des diffĂ©rentes caractĂ©ristiques de ces appareils. Quâest-ce quâun hydravion? Un hydravion est un engin Ă voilure fixe motorisĂ© ayant la capacitĂ© de dĂ©coller et dâatterrir sur lâeau. Les hydravions et les hydravions Ă flotteurs sont les deux types dâavions qui sont normalement classĂ©s en fonction de leurs qualitĂ©s techniques. Les hydravions sont souvent beaucoup plus grands et peuvent accueillir plus de personnes. Quelle est la diffĂ©rence entre un avion ponton et un hydravion? Un hydravion Ă flotteurs ou avion ponton possĂšde des flotteurs ou des pontons qui servent de surface dâatterrissage et de dĂ©collage au lieu dâun fuselage ou dâun ventre qui peut atterrir directement sur lâeau. Le fuselage de lâavion ponton nâentre pas en contact direct avec lâeau. Au lieu de cela, un il dĂ©colle et atterrit sur des flotteurs ou des pontons qui entrent en contact avec lâeau. Le fuselage ou le ventre dâun hydravion, en revanche, atterrit directement sur lâeau. Quelles sont les raisons les plus courantes pour lesquelles un avion sâĂ©crase? Une erreur de pilotage, une erreur des contrĂŽleurs aĂ©riens, des dĂ©fauts de conception et de fabrication, des dĂ©faillances de maintenance, un sabotage ou des conditions mĂ©tĂ©orologiques dĂ©favorables sont tous des causes possibles dâaccidents dâhydravions. Voici quelques-unes des causes dâaccidents dâaviation les plus frĂ©quemment rapportĂ©es Facteurs humains Selon Plane Crash Info, une erreur de pilotage est Ă lâorigine de 53% des accidents mortels dâavions commerciaux survenus entre 1950 et 2010. Les pilotes qui interprĂštent mal les Ă©quipements de vol, sous-estiment les conditions mĂ©tĂ©orologiques ou ne traitent pas correctement les dĂ©faillances mĂ©caniques sont responsables de nombreux accidents dâaviation. Lâerreur de pilotage est largement considĂ©rĂ©e comme la principale cause des accidents dâavion. NĂ©gligence des compagnies aĂ©riennes Le secteur des compagnies aĂ©riennes privilĂ©gie la ponctualitĂ©, le chiffre dâaffaires et la rĂ©duction des coĂ»ts au dĂ©triment de la sĂ©curitĂ© publique. Les rĂšgles de lâentreprise poussent les pilotes et les Ă©quipages Ă effectuer des atterrissages risquĂ©s pour minimiser la paperasse, Ă voler avec le strict minimum de carburant et Ă prendre dâautres dĂ©cisions risquĂ©es. La nĂ©gligence des compagnies aĂ©riennes est devenue une cause majeure des accidents dâavion ces derniĂšres annĂ©es. NĂ©gligence en matiĂšre dâentretien La tendance Ă prendre des raccourcis et Ă externaliser la maintenance et lâinspection des avions est trĂšs rĂ©pandue dans lâindustrie aĂ©ronautique. Il est de plus en plus frĂ©quent que les accidents dâavion soient liĂ©s au fait que les compagnies aĂ©riennes font tout leur possible pour maintenir les avions en vol. Le National Transportation Safety Board NTSB a qualifiĂ© dâaccident de maintenance la catastrophe du vol 261 dâAlaska Airlines au large de la Californie. Les 88 passagers et membres dâĂ©quipage de lâavion ont tous Ă©tĂ© tuĂ©s dans la catastrophe. MĂ©tĂ©o Les gens pensent souvent que la mĂ©tĂ©o est un facteur important dans les accidents dâavion. Or, si les conditions mĂ©tĂ©orologiques sont responsables dâenviron 12% de tous les accidents dâavion, elles en sont rarement la seule cause. Lorsque des conditions mĂ©tĂ©orologiques dangereuses se prĂ©sentent, la plupart des vols sont immobilisĂ©s au sol, et le fait de ne pas le faire pourrait ĂȘtre considĂ©rĂ© comme une nĂ©gligence. Les hydravions sont-ils sĂ©curitaires? Vous vous posez peut-ĂȘtre des questions comme Ă quelle hauteur les hydravions volent-ils?Quelle vitesse les hydravions peuvent-ils atteindre?Les hydravions sont-ils sĂ»rs?Les hydravions sont-ils stables? Comme tout mode de transport, il y a des risques. Nous allons rĂ©pondre et Ă©claircir vos questionnements dans le paragraphe suivant. Pourquoi les gens pensent-ils que les hydravions ne sont pas sĂ©curitaires? La raison est simple la nature sauvage. Contrairement aux jets et aux avions, les hydravions sont exposĂ©s Ă lâenvironnement. Les conditions sur lâeau peuvent changer rapidement et ne sont pas rĂ©glementĂ©es comme le sont les pistes dâatterrissage des oiseaux, des troncs dâarbres flottants et des vagues peuvent apparaĂźtre Ă tout moment. Les pilotes qui se trouvent dans des endroits plus Ă©loignĂ©s, comme lâAlaska ou le nord-ouest du Canada, doivent compter sur les autres pilotes pour communiquer leur position et leur trajectoire de vol par radio. Il nây a pas de contrĂŽle de trafic aĂ©rien, contrairement aux grands aĂ©roports, pour coordonner les horaires de dĂ©collage et dâatterrissage. En cas dâincident, les hydravions doivent ĂȘtre suffisamment lĂ©gers pour atterrir sur lâeau. Il ne fait aucun doute que les hydravions prĂ©sentent un risque supplĂ©mentaire, mais Ă chaque risque est associĂ© une formation, des compĂ©tences et une expĂ©rience que les pilotes dâhydravion doivent acquĂ©rir pour minimiser ce risque. H3 Pourquoi les hydravions sont-ils sĂ©curitaires? Les hydravions dĂ©collent et atterrissent quotidiennement partout dans le monde. La grande majoritĂ© de ces occasions se dĂ©roulent sans problĂšme. Les hydravions, comme tous les avions, sont sensibles aux problĂšmes mĂ©caniques et aux erreurs humaines. Contrairement aux autres avions, les hydravions sont soumis Ă des rĂ©glementations plus strictes et les pilotes dâhydravion possĂšdent des compĂ©tences de pilotage plus sophistiquĂ©es que la plupart des pilotes terrestres. Les voyages en hydravion doivent ĂȘtre rĂ©servĂ©s auprĂšs de compagnies de confiance, car elles garantissent des niveaux Ă©levĂ©s dâentretien et de sĂ©curitĂ©. Lâentretien des appareils Beaver DHC-2 et Turbo Otter DHC-3T est un aspect essentiel des opĂ©rations en hydravion dâAir Tunilik, la sĂ©curitĂ© Ă©tant notre premiĂšre prioritĂ©. Pour assurer votre sĂ©curitĂ© Ă bord de nos hydravions, nos pilotes expĂ©rimentĂ©s participent Ă des programmes de formation annuels rigoureux. Les hydravions sont sĂ©curitaires lorsquâils sont entretenus et pilotĂ©s par des pilotes de confiance, expĂ©rimentĂ©s et titulaires dâune qualification dâhydravion dĂ©livrĂ©e par des compagnies fiables. Ă quelle vitesse les hydravions voyagent-ils? Air Tunilik possĂšde trois types dâhydravions dans sa flotte, chacun ayant une vitesse diffĂ©rente. DHC-2 Turbo Beaver Le DHC-2 Turbo Beavers peut voler comme un avion terrestre Ă partir de pistes non revĂȘtues ou de forĂȘts jusquâĂ 300 mĂštres 1000 pieds de long. En vol Ă vue, un hydravion comme celui-ci peut transporter une charge dâenviron une demi-tonne 1000 livres sur des plateaux rĂ©alistes pendant environ 1000 kilomĂštres VFR. Les spĂ©cifications incluent CapacitĂ© jusquâĂ 6 passagersEnvergure des ailes piedsHauteur piedsLongueur piedsVitesse de croisiĂšre 180 km/h DHC-3T Turbo Otter Les Turbo Otter sont couramment utilisĂ©s pour les vols rĂ©guliers, les vols de tourisme, le fret et les vols charters, ainsi que pour le transport de passagers et de charges importantes au cĆur de la jungle vers des aĂ©rodromes oĂč il serait impossible pour la plupart des autres avions dâatterrir. Les spĂ©cifications incluent CapacitĂ© jusquâĂ 9 passagersEnvergure des ailes 57,2 piedsHauteur 12,3 piedsLongueur 45,2 piedsVitesse de croisiĂšre 210 km/h DHC-3T Otter Les flotteurs, Ă©galement appelĂ©s pontons, de cet hydravion permettent dâatterrir et de dĂ©coller facilement sur les plans dâeau du Canada, y compris les ocĂ©ans, les mers, les riviĂšres et les lacs, donnant ainsi accĂšs Ă des destinations qui seraient autrement inaccessibles. Les spĂ©cifications incluent CapacitĂ© jusquâĂ 9 passagersEnvergure des ailes 57,2 piedsHauteur 12,3 piedsLongueur 41,8 piedsVitesse de croisiĂšre 180 km/h Les hydravions peuvent-ils atterrir nâimporte oĂč? Oui⊠et non. Un hydravion possĂšde des roues ainsi que des flotteurs, ce qui signifie quâil peut atterrir sur tout terrain suffisamment plat. Selon la FĂ©dĂ©ration amĂ©ricaine de lâaviation, un hydravion peut atterrir sur nâimporte quel plan dâeau public, Ă condition que le pilote ne mette pas en danger les personnes ou les biens. En revanche, lâatterrissage sur des plans dâeau privĂ©s ne peut se faire quâavec lâautorisation des propriĂ©taires. Vous souhaitez vous envoler dans les airs pour admirer de magnifiques paysages? Air Tunilik, qui a Ă©tĂ© fondĂ©e en 2002, est fiĂšre dâĂȘtre la plus grosse compagnie dâaviation de brousse au QuĂ©bec pour les excursions en hydravion. GrĂące Ă notre flotte dâhydravions, Ă notre vaste rĂ©seau dâhydrobases et Ă notre expĂ©rience dans la rĂ©gion, nous sommes un choix Ă©clairĂ© pour vos besoins en transport aĂ©rien. Nous nous spĂ©cialisons dans lâaffrĂštement dâhydravions et dâavions Ă skis pour le transport spĂ©cialisĂ© au QuĂ©bec. Nos hydravions peuvent vous faire survoler certains des plus beaux paysages et des plus belles montagnes du QuĂ©bec. Toutes nos bases dâhydravions dans la province, y compris Natashquan, Havre St-Pierre, Manic 5, Caniapiscau et Sept-Ăles, offrent des vols panoramiques. Nos pilotes sauront vous captiver et vous inciter Ă voir le QuĂ©bec et ses merveilles sous un autre Ă©tĂ© et en automne, partez en hydravion Ă la dĂ©couverte des rĂ©gions les plus Ă©loignĂ©es du QuĂ©bec. Le spectacle et le temps agrĂ©able de lâĂ©tĂ©, ainsi que les couleurs de lâhiver, peuvent tous ĂȘtre apprĂ©ciĂ©s dâen haut. Si vous ĂȘtes intĂ©ressĂ© Ă faire un tour en hydravion pour dĂ©couvrir les paysages Ă couper le souffle du QuĂ©bec, nâhĂ©sitez pas Ă nous contacter. nHiEnI5. 318 326 216 435 454 339 12 347 184