Frontanti-Macron contre front rĂ©publicain, dernier jour de campagne dans une France divisĂ©e PubliĂ© le 22/04/2022 Ă  11h59 par Tangi SalaĂŒn et Elizabeth Pineau
La Cour suprĂȘme du BrĂ©sil, dont les juges sont aussi divisĂ©s que le pays, pourrait prendre mercredi une dĂ©cision permettant la sortie de prison de l'ex-prĂ©sident Lula, incarcĂ©rĂ© depuis samedi Ă  Curitiba sud aprĂšs sa condamnation pour Ă  la veille de son incarcĂ©ration, Luiz Inacio Lula da Silva s'est mĂȘme montrĂ© confiant."Cela peut prendre un peu de temps, mais nous allons gagner cette bataille. Qui sait si la semaine prochaine nous ne serons pas de nouveau ensemble?" avait-il affirmĂ© dans une vidĂ©o postĂ©e dimanche sur les rĂ©seaux coeur du dĂ©bat, la question de savoir si un condamnĂ© Ă  une peine de prison peut ĂȘtre incarcĂ©rĂ© mĂȘme si d'autres recours sont encore 2016, les 11 juges de la Cour suprĂȘme ont rendu un jugement qui fait depuis jurisprudence la peine doit ĂȘtre purgĂ©e dĂšs le rejet d'un premier les personnes condamnĂ©es pouvaient rester libres le temps de faire appel devant les instances supĂ©rieures le Tribunal SupĂ©rieur de Justice et la Cour suprĂȘme elle-mĂȘme, ce qui pouvait prendre des mois, voire des Issue incertaine -C'est en vertu de la jurisprudence de 2016 que Lula, 72 ans, s'est retrouvĂ© derriĂšre les barreaux samedi premier appel a Ă©tĂ© jugĂ© fin janvier par un tribunal de Porto Alegre sud, qui a alourdi Ă  12 ans et un mois la peine de l'ex-prĂ©sident 2003-2010, contre 9 ans et six mois en premiĂšre instance. Lula est accusĂ© d'avoir acceptĂ© un triplex en guise de pot-de-vin d'une entreprise de bĂątiment en Ă©change de faveurs pour l'obtention de marchĂ©s publics, ce qu'il nie Ă©nergiquement, affirmant rĂ©guliĂšrement vouloir "prouver" son innocence auprĂšs d'instances supĂ©rieures. En 2016, la dĂ©cision qui fait jurisprudence dans l'affaire Lula a Ă©tĂ© prise Ă  l'issue d'un vote trĂšs serrĂ©, par six voix contre sur ce mĂȘme rĂ©sultat que la plus haute juridiction du pays a rejetĂ© le 5 avril une demande qui aurait pu Ă©viter l'incarcĂ©ration de l'icĂŽne de la gauche, qui a finalement eu lieu trois jours plus Rosa Weber, une des juges qui ont rejetĂ© cette demande, a laissĂ© entendre qu'elle Ă©tait contre l'incarcĂ©ration dĂšs le rejet d'un premier appel et qu'elle pourrait avoir une position diffĂ©rente lors d'un vote qui ne porterait pas sur un cas le cas de la mesure provisoire que le magistrat Marco Aurelio Mello, qui lui a votĂ© en faveur de la requĂȘte de Lula, a l'intention de soumettre au vote quoi dĂ©router une opinion publique de plus en plus mĂ©fiante face au pouvoir Question de crĂ©dibilitĂ© -"Cette impression d'instabilitĂ© est trĂšs nocive pour l'image de la Cour suprĂȘme", explique Ă  l'AFP Thomaz Pereira, professeur de droit de la fondation GetĂșlio Vargas FGV de Rio de Janeiro."Ce qui est en jeu, c'est la crĂ©dibilitĂ© de la Cour suprĂȘme et de la dĂ©mocratie elle-mĂȘme", renchĂ©rit Daniel Vargas, autre spĂ©cialiste de la l'enjeu d'une nouvelle dĂ©cision au sujet de l'incarcĂ©ration avant que tous les recours soient Ă©puisĂ©s va bien au-delĂ  de la libĂ©ration ou non de possibilitĂ© de contraindre un condamnĂ© Ă  purger sa peine dĂšs le rejet du premier appel est une des principales armes des procureurs de l'opĂ©ration "Lavage-Express", enquĂȘte tentaculaire qui a mis au jour le gigantesque scandale de corruption autour de la compagnie pĂ©troliĂšre d'Etat dizaines d'hommes politiques de tous bords sont dĂ©jĂ  sous les verrous, ce qui ne serait probablement pas le cas sans la jurisprudence de 2016 de la Cour suprĂȘme. Pour Luis Roberto Barroso, juge de la Cour suprĂȘme fervent dĂ©fenseur de la prison dĂšs la deuxiĂšme instance, toute autre interprĂ©tation provoquerait l'"Ă©touffement" de la lutte anticorruption. © 2018 AFP
VousĂȘtes des milliers Ă  regarder Vive l'Europe Ă  chaque sortie. Suivez ce lien pour faire partie des contributeurs et aider l'Ă©mission : https://vive-europe
Par Didier Beauregard, journaliste et essayiste ♩ PolĂ©mia a publiĂ© de nombreux articles d’analyses de la prĂ©sidentielle. FidĂšle Ă  la rĂ©putation de notre fondation et Ă  son nom, nous publions auprĂšs de nos lecteurs des textes qui reflĂštent parfois des lignes diffĂ©rentes. C’est l’essence mĂȘme du dĂ©bat, valeur ancestrale de la civilisation europĂ©enne. Nous avons ainsi publiĂ© plusieurs textes analysant favorablement la campagne d’Éric Zemmour et portant un regard positif sur les capacitĂ©s de ReconquĂȘte Ă  engranger les victoires dans les annĂ©es qui viennent. Par exemple ici ou lĂ . C’est dans cet esprit de confrontations des idĂ©es que nous publions le texte que nous a fait parvenir un de nos contributeurs. Dans un appel vibrant Ă  l’union de la droite, Didier Beauregard Ă©gratigne tous les candidats. Car, aprĂšs tout, qui aime bien chĂątie bien ! PolĂ©mia PassĂ© le deuxiĂšme tour des prĂ©sidentielles, l’épreuve des lĂ©gislatives sannonce redoutable pour la droite de rupture si elle va au combat divisĂ©e contre elle-mĂȘme, minĂ©e par un affrontement dĂ©vastateur des egos et des dĂ©testations ! », voilĂ  ce que nous Ă©crivions dans notre derniĂšre chronique dans ces mĂȘmes colonnes. Si le pire n’est jamais sĂ»r, dit-on, il semble devoir s’imposer comme l’horizon indĂ©passable de la droite française, en l’absence d’union des forces des droites nationales, incapables de se rassembler dans un moment historique dĂ©cisif. Au-delĂ  des aspects idĂ©ologiques qui fractionnent la droite, impuissante, contrairement Ă  la gauche, Ă  nommer un ennemi commun pour mener un combat commun, il faut bien constater aussi que les personnalitĂ©s leaders ne sont pas au niveau des enjeux qu’elles sont censĂ©es affronter. La guerre des egos, qui fonde l’ordinaire de toutes les familles politiques, est aggravĂ©e par des choix stratĂ©giques divergents qui reposent largement sur de fausses perceptions de la rĂ©alitĂ© politique et sociale du pays. C’est ce que nous nous proposons d’analyser dans cet article. La recomposition de la droite doit parachever la recomposition politique en cours Les Ă©lecteurs pour l’union des droites La palme de la contrevĂ©ritĂ©, dans le triste feuilleton des occasions manquĂ©es dont nous sommes les tĂ©moins, revient Ă  Marine Le Pen, quand elle affirme, avec le plus grand aplomb, qu’elle refuse l’alliance avec ReconquĂȘte pour ne pas trahir ses Ă©lecteurs ! Une inversion de la rĂ©alitĂ© ; alors qu’un rĂ©cent sondage montrait que 75% des Ă©lecteurs RN sont favorables Ă  cette alliance, soutenue par 70% des Ă©lecteurs de droite, dont 43% de ceux de LR ! Marine Le Pen se pique de ne pas cĂ©der Ă  la politique politicienne des alliances opportunistes, quand son attitude tendrait Ă  montrer que son souci premier est de conserver le monopole de la fonction contestatrice et tribunitienne qui permet Ă  l’entreprise familiale de prospĂ©rer, en dĂ©pit des Ă©checs rĂ©pĂ©tĂ©s qui ne laissent envisager aucune perspective sĂ©rieuse de victoire. Il est lĂ©gitime de se poser la question de savoir si, prendre le pouvoir, est bien la finalitĂ© politique de la chef du Rassemblement National, qui porte si mal son nom ? On ne peut construire un grand parti national, en fonctionnant sur un noyau trĂšs restreint d’individus, unis par des liens familiaux et d’obĂ©issance clanique, en excluant toute diversitĂ© idĂ©ologique. Un grand parti doit savoir unir des sensibilitĂ©s idĂ©ologiques diffĂ©rentes et favoriser l’expression de personnalitĂ©s fortes et diverses, aptes Ă  Ă©largir son espace Ă©lectoral. Un chef de parti doit ĂȘtre un chef d’orchestre qui met en cohĂ©rence autour de lui les diffĂ©rents courants de pensĂ©e qui peuvent partager un combat commun. La droite, une fois de plus, est victime de son culte archaĂŻque du chef monolithique. A contrario, la gauche trouve sa force dans la diversitĂ© des courants et la guerre idĂ©ologique interne qui l’anime, Ă©tant assurĂ©e que la dĂ©testation d’un ennemi commun, nommĂ© et diabolisĂ©, lui permettra de se retrouver unie dans les moments dĂ©cisifs. Le modĂšle du genre est l’Union de la gauche portĂ©e par François Mitterrand qui a permis Ă  ce dernier d’accĂ©der au pouvoir aprĂšs dix ans d’une guerre incessante avec son partenaire communiste. A un niveau nettement infĂ©rieur, MĂ©lenchon vient de nous rejouer, avec succĂšs, la tragicomĂ©die de l’union des gauches, qui permet Ă  ces derniĂšres d’occuper le devant de la scĂšne malgrĂ© leur dĂ©pĂ©rissement global. L’absence d’une culture de la controverse et de la confrontation idĂ©ologique s’est manifestĂ©e de maniĂšre particuliĂšrement visible dans le rĂ©cent dĂ©bat du 2e tour, oĂč la candidate RN a subi les attaques de son adversaire, avec une incapacitĂ© criante de contrebattre ses arguments. L’erreur de Zemmour Si les talents d’Éric Zemmour pour le dĂ©bat et la controverse idĂ©ologique ne sont plus Ă  dĂ©montrer, ses choix stratĂ©giques et ses postures ont laissĂ© apparaitre quelques failles qui ont Ă©tĂ©, hors effet Ukraine, dĂ©terminantes dans sa contreperformance. Il n’a pas su rĂ©sister Ă  la tentation de la polĂ©mique avec sa rivale du RN, alors que, d’évidence, il avait tout Ă  perdre Ă  s’engager dans cette voie. Un leader politique qui se prĂ©sente au suffrage du peuple doit savoir maĂźtriser son sentiment de supĂ©rioritĂ©. Mais, plus fondamentalement, son choix stratĂ©gique, essentiellement centrĂ© sur la question identitaire et sĂ©curitaire, s’est rĂ©vĂ©lĂ© erronĂ©. Si prĂšs de 70% des français partagent, plus ou moins, ses analyses sur les dangers de l’immigration et la prĂ©sence massive de l’islam dans notre pays, il est naĂŻf de penser qu’ils choisiront pour autant l’homme politique qui se saisie de ces inquiĂ©tudes. Le FN a longtemps partagĂ© cette illusion quand ses partisans affirmaient que Jean-Marie Le Pen dit tout haut ce que les français pensent tout bas, espĂ©rant ainsi le ralliement de la masse. La sociologie politique est forcĂ©ment plus complexe et traduit des approches et des attentes contradictoires, voire incohĂ©rentes. Pour preuve, si 70% de nos concitoyens s’inquiĂštent de l’immigration de masse, plus de 60% d’entre eux ont votĂ© pour des partis rĂ©solument immigrationniste, dont 58% pour Macron au second tour. Le citoyen Ă©lecteur est un ĂȘtre fragmentĂ© et compartimentĂ©, dont la main droite ignore souvent ce que fait la main gauche. Eric Zemmour candidat Ă  la prĂ©sidentielle vers le renouveau de la droite ? Zemmour, paradoxalement, a partagĂ© le mĂȘme type d’erreur que Giscard d’Estaing, quand confondant le centre sociologique et le centre idĂ©ologique de la France des annĂ©es 70, il prĂ©tendait rĂ©unir au centre 2 français sur 3 autour du centre sociologique de la large classe moyenne, alors que l’époque Ă©tait marquĂ©e par une culture idĂ©ologique d’affrontement binaire droite/gauche qu’il a refusĂ© d’assumer. Zemmour commet l’erreur inverse, en pensant que le constat culturel d’une crainte partagĂ©e de l’immigration de masse puisse constituer, par effet mĂ©canique, une nouvelle sociologie politique autour de l’immigration et de ses enjeux civilisationnels. La profondeur du conditionnement des esprits ne permet pas ce sursaut quantitatif et qualitatif et, surtout, la problĂ©matique de l’immigration, mĂȘme trĂšs Ă©largie, ne permet pas d’englober la diversitĂ© des attentes des Ă©lecteurs. Pouvoir d’achat vs identitĂ© et sĂ©curitĂ©, un faux dĂ©bat ! Nous abordons lĂ  un sujet crucial, source de divisions et d’incomprĂ©hensions dans le camp national, dont nous devons prĂ©ciser l’enjeu celui de l’articulation entre les questions sociĂ©tales et civilisationnelles et les problĂ©matiques socio-Ă©conomiques ; d’oĂč tout le dĂ©bat entre le pouvoir d’achat et le rĂ©galien qui a marquĂ© la campagne prĂ©sidentielle. Seul Zemmour a rĂ©solument assumĂ© l’option identitaire, quand tous les autres candidats ont choisi, chacun pour des raisons Ă©videntes, de privilĂ©gier la thĂ©matique du pouvoir d’achat Marine Le Pen pour consolider son image sociale auprĂšs de l’électorat populaire, la gauche, parce qu’elle est immigrationniste par essence, et Macron, outre ses choix idĂ©ologiques pro-immigration qu’il ne pouvait franchement revendiquer, qui Ă©tait particuliĂšrement vulnĂ©rable sur le sujet identitĂ©/ sĂ©curitĂ©. Disons-le nettement, cette construction d’opposition binaire entre le civilisationnel et l’économique est particuliĂšrement pernicieuse et doit ĂȘtre rejetĂ©e totalement comme source privilĂ©giĂ©e de manipulation de l’opinion. De fait, les deux problĂ©matiques Ă©voluent dans des espaces diffĂ©rents qui ne peuvent se comparer mais, qui loin de s’opposer, se rĂ©pondent. Les immigrationnistes, la gauche en tĂȘte, exhibant les rĂ©sultats des Ă©tudes d’opinion, ne ratent pas une occasion de relativiser, voir nier, la question migratoire et sĂ©curitaire, en montrant que le pouvoir d’achat est la premiĂšre question qui prĂ©occupe et mobilise les français ; argument facile, martelĂ© pour escamoter la question identitaire. En termes de psycho-sociologie cette affirmation n’a pas de sens, car la premiĂšre position, le pouvoir d’achat, n’annule pas la deuxiĂšme le sĂ©curitaire/ identitaire, mais la renforce. Le pouvoir d’achat est un problĂšme Ă©crasant qui conditionne la qualitĂ© quotidienne de l’existence de ceux qui sont socialement fragilisĂ©s, il est une fatalitĂ© de tous les jours qui s’impose comme un enjeu vital, nul ne peut s’arrĂȘter de manger, de se loger ou de se dĂ©placer. L’identitaire, mĂȘme oppressant, est du domaine du ressenti, du bien ĂȘtre existentiel, on peut en souffrir profondĂ©ment et s’en distancier au quotidien. Quant au sĂ©curitaire, largement liĂ© Ă  l’identitaire dans l’esprit du français ordinaire, il est, sauf cas particuliĂšrement dramatiques, vĂ©cu comme une fatalitĂ© avec laquelle il faut apprendre Ă  composer. Elle crĂ©e un climat lourd d’angoisse et de mal-ĂȘtre, mais les populations indigĂšnes, aisĂ©es ou populaires, ont appris, au fil des dĂ©cennies, Ă  gĂ©rer le risque. Ces populations dans leur mode de vie quotidien restreignent et s’adaptent Ă  leur espace public, en fonction des considĂ©rations sĂ©curitaires. La recomposition de la gĂ©ographie de l’habitat, avec ses centres ville boboĂŻsĂ©s, et ses zones pĂ©riphĂ©riques pavillonnaires, est largement le fruit de cette adaptation aux bouleversements humains gĂ©nĂ©rĂ©s par l’immigration, combinĂ©s avec la dimension Ă©conomique des prix de l’immobilier urbain. Et c’est bien lĂ  que la question sociale et identitaire se recoupent, car la masse des classes moyennes et populaires sait que la paupĂ©risation renvoie ou maintient le petit blanc » dans les zones dĂ©francisĂ©es », oĂč il se trouvera en tant que maillon le plus vulnĂ©rable de son environnement social. A contrario, des revenus corrects permettent de rejoindre les zones pavillonnaires ou urbaines, oĂč la propriĂ©tĂ© immobiliĂšre assure un minimum de sĂ©curitĂ© et de cohĂ©rence identitaire ; un enjeu capital pour la scolarisation des enfants, notamment. Il est donc absurde, rĂ©pĂ©tons-le, d’opposer pouvoir d’achat et identitĂ©/sĂ©curitĂ© ; ce sont les deux faces d’une mĂȘme mĂ©daille qui ne sont pas hiĂ©rarchisĂ©es avec le mĂȘme niveau d’urgence et de contrainte l’une s’impose comme une prioritĂ© lancinante du quotidien, l’autre comme une peur larvĂ©e Ă  laquelle on s’adapte tant bien que mal, tant qu’elle ne vous frappe pas directement. Il est logique que l’angoisse de la dĂ©tresse sociale qui dĂ©truit la vie quotidienne l’emporte sur la crainte sĂ©curitaire dans les prĂ©occupations des français, sans que cela ne relativise en rien l’importance de cette derniĂšre qui lui est Ă©troitement liĂ©e. Emmanuel Macron, acteur clĂ© de la recomposition de la droite ? Il est donc illusoire de mener campagne avec l’intention rĂ©elle d’arriver au pouvoir, sans avoir prĂ©alablement pris la peine d’assoir une crĂ©dibilitĂ© Ă©conomique qui rassure un Ă©lectorat potentiel. L’enjeu matĂ©riel du quotidien pĂšse prioritairement sur les choix politiques, d’autant que la propagande du systĂšme peut durablement tricher sur la perception des français sur les enjeux migratoires et sĂ©curitaires, une part non nĂ©gligeable de la population vit encore dans des zones plus ou moins prĂ©servĂ©es, mais tout un chacun est confrontĂ© Ă  l’incontournable principe de rĂ©alitĂ© de son pouvoir d’achat ; je peux, ou je ne peux pas avoir ce dont j’ai besoin ! Au-delĂ  de la naturelle divergence des positions, cette crĂ©dibilitĂ© passe d’abord par la reconnaissance de l’importance de l’enjeu Ă©conomique et social, afin de conforter l’électeur sur la prise en compte de ses attentes. Elle passe aussi par le soutien que peuvent apporter des acteurs de l’économie, entrepreneurs ou autres, et un corpus thĂ©orique qui puisse ĂȘtre lĂ©gitimĂ© par des personnalitĂ©s reconnues pour leur savoir, des acadĂ©miques, notamment. Les diffĂ©rentes familles de la droite nationale n’ont jamais rĂ©ussi Ă  acquĂ©rir cette lĂ©gitimitĂ© Ă©conomique, alors que, dans les pays anglo-saxons, elle a Ă©tĂ© Ă  la base des succĂšs du camp conservateur, comme en leurs temps, Thatcher, Reagan, ou mĂȘme Trump. Il faut engager une alliance des droites sur la base d’une plateforme programmatique prioritairement construite autour des enjeux Ă©conomiques, si l’on considĂšre, a fortiori, que le constat sur l’identitaire et le sĂ©curitaire est dĂ©jĂ  trĂšs largement partagĂ© par l’ensemble des forces qui se rĂ©clament de la droite. L’illusion de Marine MalgrĂ© tous ses efforts pour se normaliser », Marine Le Pen n’a jamais rĂ©ussi Ă  obtenir un label de crĂ©dibilitĂ© en termes Ă©conomique. Pire encore, l’élargissement des thĂšmes sĂ©curitaires et identitaires dans la conscience collective, a obligĂ© les adversaires du RN Ă  concentrer leurs attaques sur sa dangerositĂ© Ă©conomique qui, selon eux, isolerait et ruinerait la France en quelques mois. Il faut savoir que Les Echos, journal de l’idĂ©ologie dominante des milieux Ă©conomiques, a Ă©tĂ©, durant les prĂ©sidentielles, un des titres les plus virulents contre la candidate du RN. Marine Le Pen est enfermĂ©e dans une contradiction qu’elle n’arrive pas Ă  surmonter entre son dĂ©sir d’ĂȘtre acceptĂ©e au sein du systĂšme et sa volontĂ© d’afficher une dimension sociale qui peut sĂ©duire une certaine » gauche populaire », au-delĂ  de l’opposition droite/gauche. En consĂ©quence, elle se mĂ©lenchonise » aux yeux du systĂšme et de la droite patrimoniale, sans gains rĂ©els du cĂŽtĂ© de la gauche. Son analyse est sociologiquement fausse, et ses rĂ©serves de voix potentielles ne sont pas du cĂŽtĂ© de LFI, comme l’a prouvĂ© le 2e tour des prĂ©sidentielles. La gauche de culture populaire et patriote a depuis longtemps quittĂ© les rangs de la gauche officielle et, selon une logique quasi physique, plus l’électorat de gauche s’amoindrit, plus il se concentre sur son noyau dur, idĂ©ologiquement fermĂ© et culturellement et sociologiquement incompatible avec la sensibilitĂ© populiste » RN. Il en va de mĂȘme pour ce qui reste de l’électorat LR, mĂ©caniquement de plus en plus ĂągĂ© et bourgeois, et donc, de moins en moins susceptible de rejoindre la droite contestatrice. Comme nous l’écrivions dans ces mĂȘmes colonnes, qu’importe que le RN ne se rĂ©clame ni de droite, ni de gauche, le dĂ©terminisme historique et sociologique le place inĂ©luctablement Ă  la droite de l’échiquier politique, lĂ  oĂč ses adversaires le positionnent ». En toute logique, la seule voie rĂ©aliste pour le RN d’arriver au pouvoir est d’ĂȘtre la plaque tournante d’une alliance des droites de rupture, susceptible de rĂ©unir d’emblĂ©e plus de 40% de l’électorat national. LR ou l’art de la destruction programmĂ©e S’il n’y a plus vraiment grand-chose Ă  attendre pour la droite de rupture du cĂŽtĂ© de l’électorat LR rĂ©siduel, il existe, en revanche, un Ă©lectorat important d’ancien Ă©lecteurs de la droite classique » qui ne savent plus vraiment vers qui se tourner. Cet Ă©lectorat reprĂ©sente entre le tiers et la moitiĂ© des Ă©lecteurs de Sarkozy en 2012 et de Fillon en 2017, soit quelque 10% de l’électorat global ; c’est lĂ , pour des raisons sociologiques et idĂ©ologiques faciles Ă  comprendre, que se trouvent les plus importantes rĂ©serves de voies pour une droite offensive. Encore faut-il convaincre cet Ă©lectorat, plutĂŽt bourgeois et conservateur, d’une capacitĂ© Ă  gouverner pour qu’il bascule largement dans un vote antisystĂšme. Cet Ă©lectorat, toutefois, est toujours susceptible de retourner vers sa famille d’origine, s’il trouve des leaders qu’il juge combatifs et assument leur engagement Ă  droite un choix anti PĂ©cresse, en quelque sorte. Nous retrouvons ainsi la problĂ©matique de la qualitĂ© dĂ©ficiente des tĂȘtes d’affiche des partis. Bruno MĂ©gret La droite doit en finir avec le politiquement correct » Il est proprement stupĂ©fiant que depuis 40 ans, la droite se soit enfermĂ©e dans le ghetto Ă©lectoral du front rĂ©publicain », qui tourne quasiment systĂ©matiquement Ă  son dĂ©savantage, sans qu’aucune personnalitĂ© majeure de la droite se soit rebellĂ©e contre ce diktat qui assoit la puissance idĂ©ologique de la gauche. Ce principe a distordu la rĂ©alitĂ© politique du pays, au point que la droite institutionnelle a fini par perdre tous ses repĂšres pour se condamner elle-mĂȘme. Tout Ă©tait prĂ©visible et Ă©crit d’avance ; on ne peut combattre durablement deux ennemis Ă  la fois au nom de la lutte contre l’extrĂȘme droite », la droite a lĂ©gitimĂ© la domination morale » que la gauche prĂ©tend exercer. AprĂšs le dĂ©sastre de la candidature PĂ©cresse, aboutissement logique de la distorsion stratĂ©gique de la droite, l’avenir de LR est plus qu’incertain. Il est encore Ă©tonnant de voir que rien ne bouge, rien ne semble annoncer un revirement stratĂ©gique. Aucun des dirigeants censĂ©s assumer une image de droite forte, n’apparait capable de franchir le Rubicon de la farce tragique du cordon sanitaire rĂ©publicain ». Le paradoxe est que, malgrĂ© l’état avancĂ© de dĂ©composition de la droite, un leader solide et dĂ©terminĂ© pourrait probablement encore rafler la mise d’un grand rassemblement des droites, tant les français restent fondamentalement lĂ©gitimistes au regard de ce qu’ils estiment ĂȘtre la capacitĂ© Ă  gouverner. La droite attend toujours son Mitterrand qui brise enfin le tabou de l’alliance interdite, alors que le temps lui est comptĂ© ; en deçà d’un certain seuil il n’y a plus de retour possible ! La droite hors les murs » 
 ou hors-jeu » ? Le vivier Ă©lectoral de la droite est riche et diversifiĂ©, mais aussi Ă©parpillĂ©. Des personnalitĂ©s, hors des deux partis dominants il faut encore attendre pour savoir si ReconquĂȘte confirme sa percĂ©e, sont capables de mobiliser quelques fractions de l’électorat national. On pense prioritairement, Ă  Dupont Aignan et Philippot, mais aussi, dans une moindre mesure, Ă  Asselineau, et, pourquoi pas mĂȘme, Ă  Jean Lasalle. Prises dans leur ensemble, ces personnalitĂ©s reprĂ©sentent un espace Ă©lectoral qui Ă©volue autour des 5% ; ce qui est loin d’ĂȘtre nĂ©gligeable dans le cadre d’une stratĂ©gie d’alliance, alors que, Ă©parpillĂ©, ce vote ne pĂšse pratiquement rien. La conclusion s’impose d’elle-mĂȘme si ces personnalitĂ©s peuvent garder un positionnement personnel utile dans le dĂ©bat public- on l’a vu avec le combat de Philippot contre les dĂ©rives covidistes » – il est clair que, isolĂ©es, elles ne peuvent exister Ă©lectoralement. Ces forces, modestes mais combatives sur des thĂ©matiques ciblĂ©es, ont donc tout intĂ©rĂȘt Ă  adhĂ©rer Ă  une stratĂ©gie d’alliance qui leur permettrait d’exister politiquement, sauf Ă  privilĂ©gier un isolement narcissique qui flatte leur ego, dans l’attente du grand choc qui transcendera leur destin. On a toujours le droit de rĂȘver ! Mais la droite hors les murs, c’est d’abord la masse des Ă©lecteurs déçus et sceptiques qui se rĂ©fugient dans l’abstention. Aucun candidat, en dĂ©pit des vƓux pieux rĂ©guliĂšrement exprimĂ©s, ne rĂ©ussit Ă  les mobiliser, malgrĂ© leur conscience politique souvent dĂ©veloppĂ©e. Il est clair que l’offre ne correspond pas Ă  leurs attentes, et le regard des abstentionnistes est gĂ©nĂ©ralement sĂ©vĂšre sur les personnalitĂ©s politiques de droite, jugĂ©es incapables de porter une vĂ©ritable alternative politique. La dĂ©sunion des droites ne peut qu’aggraver ce sentiment, alors que, nous en sommes convaincus, un projet commun sur les bases de quelques grands objectifs partagĂ©s pourrait amorcer une vĂ©ritable dynamique de conquĂȘte du pouvoir. La division des droites, aujourd’hui, laisse le rĂŽle de premier opposant au rĂ©gime Macroniste Ă  une gauche mĂ©lenchonisĂ©e » ; ce qui est proprement absurde vu l’état gĂ©nĂ©ral des partis de gauche. Face Ă  Macron, oĂč est donc passĂ©e la Droite ? L’Union est un combat Alors, la droite est-elle dĂ©finitivement trop divisĂ©e idĂ©ologiquement et humainement pour pouvoir un jour espĂ©rer bĂątir une alliance qui renverse la donne politique des quatre derniĂšres dĂ©cennies ? En tout Ă©tat de cause, il est vain de vouloir crĂ©er un consensus idĂ©ologique qui n’existe pas. La conflictualitĂ© et la controverse sont les fruits naturels de la diversitĂ© qui fonde une alliance. L’Union est un combat », martelait la gauche au temps du Programme commun. Selon une vieille loi de l’histoire, on s’allie d’abord contre un ennemi commun. Le constat d’un socle de valeurs communes le respect des libertĂ©s essentielles, la transmission culturelle, le patriotisme
 et le mĂȘme sentiment d’urgence partagĂ© face Ă  des dangers identifiĂ©s, devraient permettre de poser les bases d’un consensus de fond, Ă  partir duquel pourrait ĂȘtre dĂ©finies les grandes lignes d’un cadre Ă©conomique et institutionnel rĂ©novĂ©; chaque force politique gardant son autonomie d’action et de proposition Ă  l’intĂ©rieur de ce cadre, avec l’engagement d’accords unitaires Ă  chaque Ă©chĂ©ance Ă©lectorale. Sans capacitĂ©s d’alliance l’avenir politique des droites, en tant que force dirigeante, est compromis, et leurs Ă©lecteurs perçoivent clairement cet enjeu. Si le rĂŽle des personnalitĂ©s leaders est essentiel pour porter un projet vers la victoire, il faut alors que le choix des Ă©lecteurs prenne prioritairement en compte la capacitĂ© d’un ou une dirigeante Ă  rassembler au-delĂ  de sa famille naturelle et des limites de sa personne. Nous sommes Ă  un moment historique, oĂč l’absence ou la prĂ©sence d’une ou plusieurs personnalitĂ© s Ă  la hauteur des enjeux historiques que nous affrontons peuvent changer le destin d’un peuple. Didier Beauregard 08/06/2022 À propos Articles rĂ©cents Journaliste et essayiste.
Toutroyaume divisĂ© contre lui-mĂȘme Image illustrative Eco121, mensuel des dĂ©cideurs des hauts de France. Je m'Ă©trangle ce petit matin du 25 fĂ©vrier en ouvrant mon quotidien rĂ©gional. Sur cinq colonnes Ă  la Une, La Voix ose jeter en pĂąture au grand public qui n'en demandait pas tant ce que les initiĂ©s du microcosme rĂ©gional Fil d'Ariane Accueil La France contre elle-mĂȘme DĂ©marcation le terme n'est plus guĂšre utilisĂ©. Fractures et archipel sont les mots Ă  la mode. DĂ©marcation, pourtant rĂ©sonne d'une autre force il rappelle aux Français qu'Ă  partir du 22 juin 1940, une ligne du mĂȘme nom sĂ©para le pays en deux. Les quatre annĂ©es qui suivirent, sous le rĂ©gime du MarĂ©chal PĂ©tain, furent marquĂ©es par l'abime de la collaboration avec l'occupant nazi et par l'hĂ©roĂŻsme de la rĂ©sistance. Elles furent celles du pire et du meilleur. CĂŽte Ă  contradictions, autour de cette ligne imposĂ©e par l'occupant nazi, furent la matrice de la France mythifiĂ©e de l'aprĂšs 1945. Une France Ă  l'unitĂ© et l'ambition retrouvĂ©es, qui se remit Ă  croire dans la singularitĂ© de son destin. MalgrĂ© ses affrontements et ses est parti, pour enquĂȘter sur ces dĂ©marcations françaises, sur les traces de cette balafre qui traversait Ă  l’époque un pays oubliĂ©, Ă©loignĂ© de Paris et coupĂ© du littoral Atlantique. Colonne vertĂ©brale de la France de Vichy, la ligne » partait des contreforts de l'Ain et du Jura. Elle coupait le pays du nord au sud Ă  travers la SaĂŽne et Loire, l'Allier, le Cher, suivant le cours des riviĂšres et des routes, ou traversant champs et forĂȘts alors hĂ©rissĂ©s de barbelĂ©s. Ses points de passage Ă©taient Nantua, DĂŽle, Moulins, Vierzon.... Puis Ă  partir de la Touraine, elle obliquait plein sud, Ă  travers les Charentes, le Bordelais, les Landes, jusqu'au BĂ©arn, au Pays Basque et Ă  la frontiĂšre dĂ©couvre l’auteur, quatre-vingts ans plus tard ? Une France rongĂ©e par des antagonismes instrumentalisĂ©s. Une France en quĂȘte d'un avenir positif que ses Ă©lites torpillent, renvoyant sans cesse les Français vers leurs divisions. Une France qui fourmille d'initiatives locales, mais ligotĂ©e par des rĂšgles que les français subissent et ne comprennent plus. Une France oĂč la fraternitĂ© qui existait jadis, de part et d'autre de la ligne de dĂ©marcation et dans le fracas des combats, a fait place aux Ă©goĂŻsmes nourris par les nouveaux modes de consommation. Une France qui refuse de se voir telle qu'elle est, parce que son actuelle diversitĂ© religieuse, ethnique et culturelle, lui a Ă©tĂ© imposĂ©e sans pouvoir en dĂ©battre. Une France empĂȘchĂ©e. Parce qu'elle est aujourd'hui en guerre...contre elle-mĂȘme.
Vivel’Europe : Adrien Abauzit et son livre, La France divisĂ©e contre elle-mĂȘme (aoĂ»t 2017) Ajouter Ă  ma liste. 9 aoĂ»t 2017 ; 1:45:58; VidĂ©o; Vive l'Europe; Vous ĂȘtes des milliers Ă  regarder Vive l’Europe Ă  chaque sortie. Suivez ce
Faut-il –si l’on est de gauche- soutenir la manifestation du 10 novembre contre l’islamophobie sans s’ĂȘtre entendu sur cette notion islamophobie’ souvent utilisĂ©e pour dĂ©noncer l’un des fondements de la gauche le combat de la raison contre l’abus des religions ? Faut-il, pour ces motifs, alors qu’il y a une libĂ©ration de l’expression de la haine anti-musulmans, ne pas manifester ? TempĂȘte sous les crĂąnes. Les esprits de gauche sont tiraillĂ©s entre la dĂ©fense du faible immigrĂ© de fraĂźche date ou Français musulman sĂ©grĂ©guĂ© mĂȘme aprĂšs trois gĂ©nĂ©rations et l’opposition Ă  l’expression rĂ©actionnaire d’une partie trĂšs minoritaire mais bruyante et menaçante de ces deux populations victimes, via l’islamisme. Il Ă©tait plus facile de s’opposer, au dĂ©but du XXĂšme, Ă  la religion de ses propres parents, le catholicisme des dominants qui refusaient la RĂ©publique et le progrĂšs. C’est vrai qu’une partie de la gauche d'aujourd’hui s’accommode bien des dĂ©rives islamistes qui n’ont rien Ă  envier Ă  ce que l’on appelait avant-guerre, le Parti catholique. La gauche Ă©tait-elle vraiment plus unie Ă  ce moment-lĂ  sur ces sujets ? Non... pas du tout, malgrĂ© une musique trĂšs entonnĂ©e en ce moment sur le thĂšme la gauche c’était mieux avant !’ Hier, dans le Figaro, Jacques Julliard, ancien combattant de cette gauche fantasmĂ©e, disait, je cite Si Ferry, Clemenceau, JaurĂšs, Blum, MendĂšs revenaient, ils n’en croiraient pas leurs oreilles’. En rĂ©alitĂ©, ces icĂŽnes, avec des positions hĂ©tĂ©roclites, s’écharpaient dĂ©jĂ  sur ces thĂšmes Ă  la sauce de leur Ă©poque. ClĂ©menceau l’anticolonialiste humaniste dĂ©testait Ferry pro colonisation Ă©mancipatrice. ClĂ©menceau le rĂ©publicain laĂŻcard et JaurĂšs le socialiste s’opposaient sur le rapport rĂ©publique/religion. Et que dire de Guesde et JaurĂšs sur l’affaire Dreyfus ou sur la notion mĂȘme de RĂ©publique ? DĂ©finir la RĂ©publique a toujours Ă©tĂ© source de conflit Ă  gauche. Quant Ă  Blum et MendĂšs Ă©voquĂ©s par Julliard, qu’auraient-ils dit sur l’islamophobie, sur les ghettos, le voile ? RĂ©pondre Ă  ces questions si XXIĂšme siĂšcle... serait aussi anachronique que de se demander si Blum et MendĂšs auraient Ă©tĂ© Facebook ou Tweeter ! Julliard lui-mĂȘme, avant d’ĂȘtre l’un des animateurs des pages dĂ©bats du Figaro d’oĂč il pleure sa gauche perdue, s’opposait durement Ă  un autre nostalgique sur le contenu de la RĂ©publique RĂ©gis Debray. Julliard, alors rocardien dĂ©mocrate contre Debray, chevĂšnementiste RĂ©publicain. La gauche, en rĂ©alitĂ©, est souvent au cƓur de contradictions inextricables. Et c’est normal quand on veut changer le cours des choses, que l’on croit au progrĂšs humain et Ă  l’émancipation, on est toujours tiraillĂ© entre libertĂ© et normes protectrices. Jean-Luc MĂ©lenchon, qui disait du voile, en 2010, on ne peut pas se dire fĂ©ministe en affichant un signe de soumission patriarcale’, est-il cohĂ©rent en annonçant qu’il va manifester le 10 dĂ©cembre ? RĂ©pondre pĂ©remptoirement Ă  cette question serait prĂ©tendre dĂ©tenir un vrai morceau de la vraie croix rĂ©publicaine ou de gauche. StratĂ©gie Ă  part, la gauche est Ă©ternellement divisĂ©e sur ces sujets. Souvent sincĂšrement... et souvent mĂȘme au sein d’une mĂȘme personne.
LaFrance se divise il est clair. Je vais Ă©viter de me prononcer sur la politique française. DĂ©financer les extrĂȘmes ! En revanche laissez moi vous dire que nous bougeons les lignes en Belgique, en effet le cabinet de la dĂ©putĂ©e fĂ©dĂ©rale pour qui je bosse vient de sortir un livre sur un plan de de financement du parti d’extrĂȘme droite belge « Vlaams Belang » en le privant de sa Accueil VidĂ©os Toutes les vidĂ©os Danny Live Vive l’Europe Podcasts Jeudi Ravioli FrĂ©quence Occident Ma liste Accueil VidĂ©os Toutes les vidĂ©os Danny Live Vive l’Europe Podcasts Jeudi Ravioli FrĂ©quence Occident Ma liste Search for Search for Connexion 9 aoĂ»t 2017 14558 VidĂ©oVive l'Europe Vous ĂȘtes des milliers Ă  regarder Vive l’Europe Ă  chaque sortie. Suivez ce lien pour faire partie des contributeurs et aider l’émission Pour commander le livre d’Adrien, c’est en suivant ce lien Vive la France, Vive l’Europe !!! Suggestions 0212 C’était il y a 1 an mon dĂ©bat contre Soral. Qui en a Ă©tĂ© le vainqueur ? Daniel Conversano ! VidĂ©o 6 dĂ©cembre 2017 1926 “Minuit dans l’Univers”, George Clooney – SynthĂšse de l’Horreur NETFLIX – Analyse, Daniel Conversano VidĂ©o 15 mars 2021 12214 Astronomie et gĂ©nĂ©tique La vie intelligente existe ailleurs dans l’Univers et nous ressemble ! VidĂ©o 3 dĂ©cembre 2021 0050 TEASER – “BĂątir un foyer”, Le Reportage, Ă©pisode 1 – Fou rire entre amis, Daniel Conversano VidĂ©o 13 novembre 2021 12914 Cristina Saillard l’origine commune des peuples et langues d’Europe – Daniel Conversano, 09/2019 VidĂ©oVive l'Europe 8 septembre 2019 1025 Les plateformes oĂč me retrouver en cas de pĂ©pin ; VidĂ©o 7 juin 2019 14242 Theusz collectif artistique de droite – Vive l’Europe, septembre 2019, Conversano VidĂ©oVive l'Europe 22 septembre 2019 23639 Vive Verlaine et la poĂ©sie française – Romain GuĂ©rin, Daniel Conversano mai 2017 VidĂ©oVive l'Europe 1 juin 2017 Rejoignez la communautĂ© des volontaires et profitez du meilleur de Danny ! Explorer VidĂ©os VidĂ©os privĂ©es Ma liste Podcasts Mon compte Mon compte Choisir un abonnement Contact Formulaire de contact contact L'univers Conversano Le blog de Danny Vive l'Europe Éditions Conversano Les Braves
UneFrance extrĂȘmement inventive mais empĂȘchĂ©e. Une France face Ă  ses nombreuses contradictions parce qu'elle est aujourd'hui en guerre contre elle-mĂȘme. Richard Werly, qui vient d’ĂȘtre nommĂ© Chevalier des Arts et des Lettres, a dĂ©cidĂ© d’en faire le rĂ©cit dans «La France contre elle-mĂȘme», livre disponible aux Ă©ditions Grasset
Samedi 17 novembre, un mouvement hĂ©tĂ©roclite et nĂ© sur les rĂ©seaux sociaux menace de bloquer 1 000 sites en France afin de protester contre la hausse des taxes sur le carburant. RalliĂ©s derriĂšre le symbole du “gilet jaune” prĂ©sent Ă  bord des voitures en cas d’incident, les mĂ©contents protestent dĂ©sormais contre les mesures de l’exĂ©cutif dans leur ensemble. “Le gouvernement français a Ă©tĂ© pris de court par le mĂ©contentement qui a circulĂ© sur les rĂ©seaux sociaux contre la gestion de M. Macron”, souligne le Times, qui indique que “sa tournĂ©e de commĂ©morations de l’armistice de la PremiĂšre Guerre mondiale a Ă©tĂ© entravĂ©e par les protestations”. L’exĂ©cutif ne cĂšde pas sur le fond RĂ©sultat, “c’est le branle-bas de combat dans l’exĂ©cutif”, relate le journal belge Le Soir, qui y voit “le signe d’une fĂ©brilitĂ© certaine devant cette colĂšre sociale atypique nĂ©e de la hausse du prix des carburants”. Le Premier ministre Édouard Philippe a annoncĂ© une sĂ©rie de mesures pour calmer le mouvement, comme la dĂ©fiscalisation d’indemnitĂ©s kilomĂ©triques, l’extension des “chĂšques Ă©nergie” ou la prime Ă  la conversion pour acheter un vĂ©hicule moins polluant. “Mais l’exĂ©cutif n’a rien cĂ©dĂ© sur l’essentiel, Ă  savoir la taxation des carburants, motivĂ©e par la transition Ă©cologique”, constate le quotidien de Bruxelles. “Le feu s’est d’autant plus propagĂ© que le terrain Ă©tait inflammable, analyse Le Soir. Le pouvoir d’achat stagne, mais pas seulement.” “Il y a eu un certain nombre de colĂšres disparates qui se sont cristallisĂ©es chez les automobilistes, explique un familier de l’ÉlysĂ©e. Il y a la hausse du prix des carburants, mais aussi la limitation de la vitesse Ă  80 km/h sur les dĂ©partementales.” Ce mouvement est aussi le signe des divisions françaises, avance le journal belge “Au malaise social se greffe une dimension territoriale. L’impression prĂ©vaut qu’Emmanuel Macron est aussi le prĂ©sident des villes’ et nĂ©glige la France pĂ©riphĂ©rique.” “Le mouvement a divisĂ© la France Ă  mesure que la colĂšre monte dans les zones rurales et les petites villes, oĂč la plupart des gens prennent la voiture pour aller au travail”, rapporte le Times. Le journal britannique met l’accent sur la rĂ©cupĂ©ration politique trĂšs rapide de cette colĂšre, notamment par l’extrĂȘme droite, “et Ă  un degrĂ© moindre par les rĂ©publicains de Laurent Wauquiez”. De son cĂŽtĂ©, Le Soir note que “l’extrĂȘme droite attise le feu mĂȘme si sa chef de file ne prendra pas elle-mĂȘme part aux manifestations”.
ÔœĐŽÎżÎ¶á‰€ŐŸá‰…Ń†á‹ Đ” ኌĐșŃ‚Ő«ĐŽŐ«ŐŁÎšáˆ“ÎŽÎ”áŒ€Ő­ ጃ Ő„Ń‚Ń€ĐŸÖ‚ĐŸĐ±ŃƒĐŒĐŸ
Нሀቱá‰Șчу Ï‰ĐœŃ‚Đ”Đ·ŐžÖ‚Đ¶Ńƒ ŃƒĐżŃ€ĐŸĐŒÔŸáŒŠŃáˆ… Đ”ĐŒá‘ÎșĐ”
ÎŠĐŸĐČузĐČĐž Î”ÏÎżŃĐșΣαձ ኬለ
΀áŒčΟ ŃƒáˆŸÏ…Î¶Đ°Ń…áŠ ኚቼፏоĐșŃŐłĐŸĐșĐžÔœĐœĐŸĐż ՚сĐČÎ”Ń‚ĐŸŃˆĐžŃ†Đ”
ՆÎčŃˆĐŸ ĐŸáˆœŃƒÎ–áˆ‚ÎŒĐŸÏ ŐĄ
ΘЎ фማ Ń…Ń€Đ˜ĐłĐ» Ö‡Đżá‹„Î¶ÎžÏ‚ĐŸĐ· áŠœĐŽŃ€Đ°Ń…Ń€Đž
DIFxGC. 361 117 59 469 12 498 424 301 237

la france divisĂ©e contre elle mĂȘme